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La Chroniqueuse est ravie de vous accueillir sur ce blog, n'hésitez pas vous aussi à participer en laissant vos commentaires!!!

Je n'ai plus le temps d'écrire mais, je dépose des articles, en donnant leurs sources bien sûr, pour garder le fil d'une actualité riche malheureusement...

 

Musiques d'accompagnement :



Citation:

Le message de Gandhi, de Mandela, de Martin Luther King (...) C'est un message d'espoir dans la capacité des sociétés modernes à dépasser les conflits par une compréhension mutuelle et une patience vigilante

Stéphane Hessel



 
20 avril 2006 4 20 /04 /avril /2006 11:10

Jean-François Lamour fait preuve d'initiative, le ministre de la Jeunesse et des Sports, a eu une sorte d'illumination pour permettre d'enlever pas une, mais deux, épines du pied du gouvernement. De quoi donc s'agit-il? Et comment est-ce possible?

Figurez vous qu'il a beaucoup réfléchi pour tenter de trouver le moyen idéal d' "accompagner l'initiative d'une coordination nationale du sport au service des jeunes issus des quartiers sensibles". Dit comme ça, tout de suite ça impressionne.

Pour s'assurer qu'il n'y ait plus d'émeutes dans les banlieues-ghéttos de France, M. Lamour propose donc à cette jeunesse en perdition de faire du sport la clé de leur avenir. Idée qui me semble fort inspirée des propositions de M. Sarkozy lorsqu'il nous parle de réformes de l'éducation.

Pour contrer la violence dans les quartiers dits sensibles, le ministre nous donne une image du sport comme étant la solution à la crise de l'emploi des jeunes.

Son génie ne s'arrête pas là, cette initiative permettra la création de 350 emplois dans les filières universitaires STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) qui sont en voies de disparition depuis quelques années.  les étudiants en STAPS ont été confrontés à la réduction de moitié du nombre de postes au concours de professeurs d'éducation physique de l'Education nationale pour la sesion 2006.

M. Lamour parvient donc à répondre au problème des banlieues et à celui des étudiants en STAPS.

Inutile de préciser qu'il y a des facs de STAPS partout en France et que le nombre de candidats au CAPEPS est environ de 10 000 chaque année. Du coup 350 emplois ça impressionne moins...

Mais revenons sur son projet, cette nouvelle filière sportive a pour but d'inciter 2.500 jeunes des quartiers sensibles à obtenir un diplôme professionnel, afin de décrocher un emploi dans le milieu associatif. C'est ce qui est officiellement annoncé.

Ce programme proposera une formation en alternance en deux temps: d'abord un tutorat dans un établissement du ministère de la Jeunesse et des Sports suivi d'un contrat aidé dans une association sportive ou de jeunesse.

On compte donc sur les associations pour régler le problème du chômage des banlieues, et ce par le biais de subventions. Voilà une manière originale de s'attaquer à la crise sociale des quartiers défavorisés. 

Quand aux étudiants en STAPS, la compensation pour la fermeture progressive de leur filière apparaît comme quasiment nulle.

Merci,

La chroniqueuse

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15 février 2006 3 15 /02 /février /2006 17:46

Image : Gilles de Robien.

Le ministre de l'éducation nationale, anciennement ministre des transports, a décidé de supprimer les zones d'éducation prioritaire pour les affubler d'une nouvelle étiquette :  "ambition réussite". De quoi parle-t-on? Ben, c'est pas très clair tout ça...

Seulement certaines mesures qui vont être entreprises semblent ne pas convenir à la situation.

Libération le souligne dans un de ces articles écrit par des enseignants de Clichy-Sous-Bois.

"Les professeurs s'alarment devant l'inadéquation des remèdes choisis pour les banlieues. L'appel de Clichy-sous-Bois"

 Ils tirent encore une fois la sonnette d'alarme car eux n'ont pas oublier les évènements de l'automne dernier.

Premier point :

Le collège est la seule cible de ces mesures. Les collèges ne sont pourtant pas les seuls à avoir besoin de plus de moyens, il ne faut pas occulter le rôle des écoles primaires, où se trouve la base de l'acquisition des savoirs...

Cela paraît logique pourtant. Il faut d'abord tout faire pour que le nombre de sixième ne sachant pas lire à la rentrée diminue. Pour cela le ministère devrait cesser sa campagne de fermeture des CLIS, ou classes d'adaptation et accroître le nombre de Maîtres E.

(Si vous avez des questions à ce sujet n'hésitez pas, les commentaires sont là pour ça...)

Deuxième point:

Pas de mesures pour le lycée non plus. Si ce n'est la suppression partielle de la carte scolaire.

Les élèves dits «méritants» de ces futurs «collèges ambition réussite» ­­ qui obtiennent une mention TB ou B au brevet des collèges auront le droit de déroger à la carte scolaire.

Ils pourront quitter leurs établissements de secteur pour un autre mieux réputé. Et aux dépens de qui?

C'est ce qui est donc prévu pour lutter contre la ghettoïsation scolaire qui est déjà particulièrement forte. Bravo!

Difficile de motiver des élèves qui seront conscient d'être restés là parce qu'ils ne sont pas assez doués pour aller étudier ailleurs. Je pense aussi que l'hétérogénéité dans une classe reste plus efficace que de mettre les bons ensembles et les autres, moins bons, aussi. 

Dans quel avenir peuvent-t-ils se projeter?

 Ne reste-t-on pas dans la stigmatisation pour ces lycée et leurs élèves? Sachant qu'on fait passer une loi qui s'appelle "égalité des chances pour tous", ce serait bien que l'éducation suive un peu...

Une fois le renouvelement des élites de ce pays assuré, quels sont les vrais mesures pour que ce qui s'est passé il y a quelques mois ne se renouvelle?

Troisème point :

"L'apprentissage junior" en quoi orienter les élèves vers une formation professionnelle dès 14 ans, va résoudre les problèmes? Je ne vois pas, vraiment...

Les élèves visés par cette mesure, sont évidemment en majorité ceux qui ont des difficultés scolaires et socio-économiques. 

Déjà que l'apprentissage aujourd'hui ne correspond plus à la réalité du marché du travail.

N'oublions pas non plus le problème des discriminations qui sont beaucoup trop présentes dans ce domaine.

Ce type de formation est d'ailleurs synonyme de précarité : 25 % des contrats sont rompus avant terme.

Ce qui n'est pas rassurant.

Voilà un article écrit par mes soins mais qui relate clairement les craintes de ces enseignants qui observent encore une fois qu'une partie de la population se trouve lésée après avoir appelé au secour.

Merci,

La chroniqueuse

 

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29 janvier 2006 7 29 /01 /janvier /2006 22:31

D'abord ce qu'il faut dire c'est que ce phénomène est loin d'être nouveau...

Les collèges et lycées sont de plus en plus en proie à ce genre d'histoires déplaisantes depuis plus d'une dizaine d'années. Les syndicats d'enseignants tirent l'alarme depuis longtemps. En vain.

Les médias exploitent donc encore le thème de l'insécurité à base de faits divers, on n'oublie pas les bonnes vieilles recettes d'audience. De plus, cela nourrit non seulement les peurs mais aussi les pseudos débats politiques, tout en favorisant ceux qui prônent pour la présence policière dans les établissements scolaires, et vous savez de qui je parle.

 On observe aussi que lorsque les professeurs font grève et souvent à cause de leurs conditions de travail qui ne cessent de se dégrader, les JTs sont les premiers à montrer les désagréments que cela engendre plutôt que de s'intéresser aux causes. On a vraiment affaire, dans ces moments là, à un type de discours qui sous-tends que les enseignants font encore et toujours grève sans raisons valables ce qui en plus dérange les pauvres parents qui se retrouvent avec leurs progénitures dans les bras. Ce qui est d'ailleurs l'une des raisons du succés croissant des établissements privés.

Biensûr l'histoire de ses malheureuses enseignantes qui ont été agressées recemment nous a tous fait froid dans le dos.

Mais qui a fait en sorte qu'il y ait moins d'adultes pour encadrer les élèves?

Qui a supprimé une vingtaine de millier de postes de surveillants pour les remplacer par une quinzaine de millier d'assistants d'éducation?

Les assistants d'éducation qui remplacent aussi les aide-éducateurs qui officiaient dans les écoles primaires, ce qui ne fait plus beaucoup de pions dans le second degré.

De plus le poste d'assistant d'éducation est beaucoup plus contraignant pour un étudiant, il doit travailler 21 heures par semaine en mi-temps. Ce qui est très handicapant pour quelqu'un qui veut avancer dans les études sans trop redoubler. Les surveillants, enfin ceux qui restent, travaillent 14 heures par semaine et pour le même prix.

Qui donc a bradé la sécurité des élèves et des professeurs?

A la belle époque, les pions surveillaient les couloirs pendant les cours, y en avait-il un pour empêcher ce fameux élève à problème de malmener l'enseignante qui était enceinte?

De cela les médias n'en parlent pas, aucune remise en cause de la politique instaurée par M. Ferry, M. Fillon et maintenant M. De Robien.

Moins de pions et plus d'uniformes.

Les élections approchent et tout est bon pour influencer les votes à travers nos craintes.

Merci,

La chroniqueuse

 

 

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7 janvier 2006 6 07 /01 /janvier /2006 09:19

Il y a 6 ans parut le premier rapport de l'IGEN, l'inspection générale de l'éducation nationale, sur le problème de la discrimination  dans l'accès aux stages envers les élèves d'origine africaine dans les lycées professionnels.

En 2000, donc on constatait enfin de manière officielle que les entreprises avaient peur de former des jeunes d'origine africaine et en particulier ceux d'origine maghrébine. Pourquoi ? On se le demande puisque les Français ne sont pas racistes...

Le rapport révélait donc ceci:

"les pratiques discriminantes sont fortes dans 30 % à 50 % des cas suivant les établissements"

Les périodes de formation en entreprise sont obligatoires pour les élèves des lycées professionnels. Elles sont indispensables pour valider les diplômes CAP, BEP, Bac Pro ou BTS. Elles atteignent seize semaines sur les deux années de préparation de Bac Pro ou en BTS. Si un élève ne fait pas son stage, il ne peut que redoubler

"Dans 50 % des cas, ces jeunes ne trouvent pas de stages si leur établissement n'intervient pas".

" Il apparait systématiquement que les élèves "Français de souche" trouvent une entreprise dans les cinq mois qui suivent la rentrée. Les élèves qui doivent être placés par l'établissement sont tous d'origine étrangère".

Ces difficultés mènent à des situations absurdes :  Des élèves qui se voient pratiquement obligés d'accepter un stage en dehors de leur profil de formation, ou de voir leur établissement organiser un pseudo-stage faute de mieux.

On a donc mis le doigt dessus pour la première fois en 2000, ce rapport avait été fait sur demande de Jean-Luc Mélanchon qui était sous le gouvernement de Jospin, sous-ministre de l'enseignement professionnel.

Est ce que les choses ont évolué depuis les six dernières années?

Les établissements rechignent-ils toujours autant à porter plainte contre les entreprises qui se permettent de faire le tri des candidats sur des critères plus que subjectifs?

Un patron qui exige "un vrai bleu blanc rouge" devrait pouvoir se justifier devant une cour.

Ces pratiques sont récurrentes et anciennes. Le problème c'est que rien n'est vraiment fait, en tout cas on en parle pas assez.

Les établissements scolaires ne veulent pas porter plainte pour ne pas pénaliser plus d'élèves dans la recherche de stage. Cela se comprend, mais cette attitude légitime celle des entreprises et artisans qui creusent le fossé un peu plus et sans scrupules.

Merci,

La chroniqueuse.

 

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5 janvier 2006 4 05 /01 /janvier /2006 20:29

L'apartheid scolaire est une étude sociologique qui nous révèle des choses très intéressantes. Ses auteurs, Georges Felouzis, Françoise Liot, Joël Perroton (Editions du Seuil), ont arpenté les établissements scolaires de Bordeaux et interrogé des enseignants et parents.

Mais ils ont surtout travaillé sur les prénoms de 144 000 élèves de 333 établissements publics et privés du Sud-Ouest. Ce procédé, d'ailleurs très critiqué (1), a finalement permis d'établir une mesure statistique de l'origine ethnique de ces élèves.

Et les résultats sont édifiants : 10 % des collèges concentrent 40 % des élèves issus de l'immigration, qu'ils soient ou non de nationalité française. Les trois quarts de ces élèves viennent de milieux défavorisés et la moitié ont un ou deux ans de retard.

Quel est la cause de ce mal?

Le phénomène de ségrégation ethnique et sociale est accentué par autre chose que l'existence de quartiers défavorisés.

 Les chercheurs pointent le responsable du doigt : il s'agit du contournement de la carte scolaire.

Une pratique qui renforce ce que les auteurs appellent le ghetto scolaire, des établissements dont le niveau baisse, ou les tensions interethniques apparaissent.

Pour le dire autrement, les parents ne veulent pas envoyer leurs enfants dans ces collèges ou lycées, même si la carte scolaire les y oblige en théorie.

La réputation des établissements se fait en général par le bouche-à-oreille. Pour y échapper, des familles choisissent soit le privé, dont les effectifs sont en augmentation soit ils contournent l'obstacle en inscrivant par exemple leur enfant à une option qui n'existe que dans un autre lycée ou collège, exemple le chnois en LV2. Une autre technique : se faire domicilier chez un ami ou de la famille qui vit dans un quartier différent, donc plus privilégié de la ville.

Les ZEP (zones d'éducation prioritaire) censées renforcer l'action éducative dans les quartiers sensibles, présentent par conséquent un bilan très mitigé comme le démontre une étude récente de l'Insee. Une des raisons du blocage du système scolaire.

Merci,

La chroniqueuse

 

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28 décembre 2005 3 28 /12 /décembre /2005 12:25

Lorsque j'ai entendu que le ministre de l'intérieur, connu de tous à présent, avait déclarer qu'il fallait fermé les zones d'éducation prioritaires, j'avoue avoir été surprise.  Heureusement il n'est pas ministre de l'éducation nationale.

Il ne juge que sur les apparences. Effectivement si on fait le bilan depuis leur création le décalage avec les autres établissements subsiste. Néanmoins je suis persuadée que cette mesure a beaucoup joué pour que cet écart ne s'élargisse davantage.

Il faut noter une chose importante, les ZEP ont besoin de beaucoup d'adultes pour l'encadrement. Les postes de surveillants disparaissent, il y a trois ans maintenant, le ministre de l'éducation nationale de l'époque avait décidé de les remplacer par des assistants d'éducation.

Il supprimait environ 20 000 postes de surveillants pour les remplacer par environ 16 000 AssEd comme on les appelle dans le milieu. Ils ont droit à plus d'heures de travail que les surveillants mais ils ont drot au même salaire.

Aucun successeur de M. Ferry n'est revenu dessus. On a créé d'autres postes à pigeons comme les assistants pédagogiques, par CDD de 6 mois renouvelables, et prochainement les emplois vie scolaire qui sont réservés aux Rmistes. Une pensée pour les étudiants qui doivent travailler pour financer leurs études ( allez chez MCDO!).

Ce qui me surprend aussi, car voyez-vous on en apprend tous les jours, c'est que tout le monde est d'accord pour dire que ce qui ferait améliorer les choses en ZEP, c'est qu'il y ait moins d'élèves dans les classes. L'idéal sans exagérer serait une quinzaine pas plus. Il y a déjà une limite officielle, elle est de 25 élèves par classe. Tout le monde est d'accord, cinq élèves de moins, c'est pas la révolution. Il faut par conséquent ouvrir plus de classes et donc embaucher plus de professeurs. Cela coûte trop cher dit le ministère.

Sauf que j'ai récemment découvert les TZRs. Ce sont des titulaires sans postes, des professeurs sans classe mais qui sont tout de même payés...pour rien! Ils ont eu leur CAPES, et ont fini leur année de formation. Il y en a de plus en plus, ils sont devenue une réserve pour les remplacements imprévus, d'où le désespoir des vacataires mais ça  c'est une autre histoire...

Des TZRs, il en y a de toute sorte, des professeurs de philosophie, d'anglais, d'allemand etc. Ils attendent un remplacement, à défaut d'avoir de vraies classes.Ils sont eux même très décus par ce qu'il leur arrive, car cette situation peut durer des années.

Alors voilà, nous avons d'un côté des élève qui ont besoin de professeurs, et de l'autre, des professeurs qui ont besoin d'élèves, pour faire leur métier.

Merci,

La chroniqueuse

 

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11 décembre 2005 7 11 /12 /décembre /2005 10:47

Le jeudi 8 décembre, le Conseil supérieur de l’éducation s'est prononcé contre l'apprentissage professionnel dès 14 ans. Ce conseil est composé de syndicats d'enseignants, de membre du MEDEF, de parents d'élèves avec la PEEP. La pression des syndicats a eu raison de ce vote. Le problème est que cette instance n'est que consultative, alors bien qu'elle ait signifié son rejet de cette loi, le ministre de l'éducation nationale est en droit de l'ignorer.

C'est d'ailleurs ce que Gilles de Robien a fait, et pour parer cette affront, il décide d'interdire l'application de la méthode globale pour apprendre à lire au CP.

Opéraion: diversion des médias!

 Certes cette methode d'apprentissage de la lecture s'est révélée néfaste et moins efficace que la méthode syllabique mais il faut savoir que tout ceci ne mérite pas l'attention que cette loi d'interdiction a générer.

 Les enseignants n'utilisent plus cette méthode depuis environs 15 ans. Les IUFM ont condamné cette méthode et préconisent depuis longtemps la méthode mixte (une sorte e mélange entre la globale et la syllabique). Bref une loi qui sert à pas grand chose, mais qui a tout de même été médiatisée contrairement à ce rejet de la loi d'apprentissage dès 14 ans.

Cela donne envie de se demander comment certaines chaînes de télévision trient les informations qu'elles diffusent...

Mais le dindon de la farce dans cette histoire, c'est encore le public.

Merci

La chroniqueuse

 

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