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Bienvenue

La Chroniqueuse est ravie de vous accueillir sur ce blog, n'hésitez pas vous aussi à participer en laissant vos commentaires!!!

Je n'ai plus le temps d'écrire mais, je dépose des articles, en donnant leurs sources bien sûr, pour garder le fil d'une actualité riche malheureusement...

 

Musiques d'accompagnement :



Citation:

Le message de Gandhi, de Mandela, de Martin Luther King (...) C'est un message d'espoir dans la capacité des sociétés modernes à dépasser les conflits par une compréhension mutuelle et une patience vigilante

Stéphane Hessel



 
29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 09:59
18761582.jpgTéhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah.
Avec l'instauration de la République islamique débute le temps des "commissaires de la révolution" qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire.
Bientôt, la guerre contre l'Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère.
Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l'envoyer en Autriche pour la protéger.
A Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l'adolescence, la liberté, les vertiges de l'amour mais aussi l'exil, la solitude et la différence.

Site officiel:

http://www.myspace.com/persepolislefilm


A voir absolument!!!

Merci,
La chroniqueuse
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26 décembre 2006 2 26 /12 /décembre /2006 11:19
J'ai découvert un nouvel écrivain intéressant, ou plutôt écrivaine comme cela est désormais autorisé, bref je pense bien avoir trouvé mon coup de coeur de l'année 2006.
Si, si...
Houda Rouane, bientôt 29 ans, lectrice de Steinbeck et de Céline, est pionne dans un collège d'une ZEP (zone d'éducation prioritaire) en Saône-et-Loire. Elle ne s'est pas lancée dans son livre Pieds-blancs pour passer à la télé mais suite à la promesse faite à un ado d'écrire une histoire s'il passait en troisième. L'histoire est devenue premier roman, envoyé par mails fragmentés à un éditeur parisien. Des 700 pages rédigées jour et nuit, en deux mois et demi de transe, ne subsiste qu'une petite moitié, qui en dit déjà beaucoup sur la vie et les états d'âme de Norah, jeune assistante d'éducation, Française d'ascendance marocaine comme l'auteur. Les «gosses rebeux» accros au Nutella, les gamines culottées comme Britney Spears, la tête des profs, le regard des autres et Allah dans tout ça... Pas facile pour Norah de vivre à une époque où «un Arabe, c'est plus un voleur. C'est un terroriste». Pour autant, et c'est le credo du livre, la France est son pays : «On a tapé l'incruste pour de bon.» «intellos pro-sionistes» sont mouchés, l'intégration vire à la «désintégration» et le devoir de mémoire apparaît comme «une foutue excuse pour regarder en arrière et pas en avant». Rouane a de l'énergie et des idées qu'elle confie, roman oblige, à ses personnages.
Ainsi Tariq Ramadan ou les «intellos pro-sionistes» sont mouchés, l'intégration vire à la «désintégration» et le devoir de mémoire apparaît comme «une foutue excuse pour regarder en arrière et pas en avant».

Houda Rouane parvient avec une aisance remarquable à extirper du quotidien de son héros toute une réflexion fine et acérée sur la société du XXIe siècle. Des formules percutantes qui font mouche, une narration “comme on parle”. Ce style n'est pas nouveau certes, ni novateur, mais peut être s'assoit-il de plus en plus comme un genre à part entière au fil du temps et des oeuvres.

Résumé du livre:
Norah Rabhan raconte son quotidien de pionne, son combat contre la violence et les préjugés, mais aussi la difficulté de vivre aujourd'hui en France lorsque l'on a grandi aux côtés de parents maghrébins, rongés par la 'nostalgie du bled'. Comment se reconstruire ici alors que sa famille, ses coutumes, sa religion viennent de là-bas. Comment être français alors qu'on est arabe né en France, c'est-à-dire 'pied-blanc' ? Ces questions parmi d'autres agitent les nombreux personnages très attachants qui entourent Norah : ses parents, son mari le Grand Turc, ses personnages très collègues du collège, sans oublier les enfants omniprésents, pétillants de vie et de verre.

Ce qu'Houda Rouane dit:
"Je voulais qu’il soit accessible aux enfants qui ne lisent pas beaucoup. Il n’y a pas de véritables chapitres mais toute une suite de petits instants et de réflexions, façon “journal intime”. On peut couper sa lecture très facilement pour la reprendre plus tard.
Je voulais faire un truc qui fasse marrer, tout en restant lucide sur une vie pas toujours très drôle. Montrer aux gosses que c’est possible, qu’il ne faut pas s’exclure. Avec ‘Pieds-blancs’, j’ai voulu faire passer une culture, faire tomber des a priori. Un jour, une élève m’a dit : “Maintenant que je te connais, je ne pourrai plus regarder un arabe comme avant, c’est plus possible.” Il y a même des lecteurs qui m’ont écrit: “Grâce à vous, je réalise que les parents arabes aiment leurs enfants.” C’est très dur de réaliser qu’il y a des gens qui ne vous humanisent même pas
.".

"On peut tout à fait se sentir français sans oublier pour autant que l’on est “quelqu’un d’autre”. Etre intégré, ce n’est plus être quelqu’un d’autre. D’où la formule “L’intégration, c’est la désintégration”. Je ne cache pas mes origines, je connais mon pays d’origine et je l’aime. Mais avec toute la lucidité que je peux avoir. C’est-à-dire, merci mon Dieu d’être née en France - pour une fille c’est terrible -, d’avoir pu bénéficier d’une éducation, d’un enseignement de qualité.
Je ne fais pas partie de ceux comme certains de nos politiques aux dents longues qui ont cru qu’ils devaient faire un choix entre leur culture d’origine et leur culture d’accueil. On demande aux gens de faire un effort pour montrer qu’ils sont français. Mais cela ne devrait pas être un effort d’être français. D’être citoyen, oui, et ça s’apprend.".


Un deuxième roman serait prévu pour la rentrée prochaine, à suivre donc...

Merci,
La chroniqueuse

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4 novembre 2006 6 04 /11 /novembre /2006 10:14
Faïza Guène est une jeune écrivaine de 21 ans avec déjà deux romans à son actif. Le premier Kiffe kiffe demain  s'est vendu à plus de 230 000 exemplaires.

Surnommée la Sagan des cités par l'International Herald Tribune ou encore la Bridget Jones des cités, Faïza Guène nous décrit sa Seine-Saint-Denis mais avec une nouvelle voix, une voix optimiste. Kiffe Kiffe demain a été traduit en 24 langues, l'auteur y raconte le quotidien d’une adolescente de 15 ans.

Avec Du rêve pour les oufs, elle nous sert l'histoire d’une émigrée de 24 ans. Plus midinette éclairée que chienne de garde, Ahlème, son héroïne, habite à Ivry. Arrivée en trance à 11 ans, elle est orpheline de mère, assassinée en Algérie.

Présentation:
Ahlème a 24 ans. Elle vit à Ivry en banlieue sud avec « Le patron » (son père) et Foued, son petit frère de 13 ans. « Le patron », personnage loufoque, a perdu la boule il y a trois ans lors d'un accident de chantier où sa tête a heurté une solive.
N'ayant plus toute sa tête, dépassé par les événements, c'est un « patron » dont l'autorité repose avant tout sur Ahlème qui a fort à faire avec Foued, un vrai petit chétane (voyou). La seule chose qui le retient de ne pas collectionner les conneries (plus ou moins drôles et plus ou moins graves), c'est la surveillance de sa soeur. Le problème est qu'elle aussi a fort à faire, entre ses missions intérim (les comptages de clous chez Leroy Merlin), les files d'attente à la préfecture pour renouveler sa carte de séjour (tous les trois mois) et ses histoires d'amour foireuses (pourquoi ses copines s'entêtent-elles à lui présenter des ploucs ?). Malgré sa vigilance, elle ne peut donc empêcher longtemps son petit frère de glisser sur la mauvaise pente et va donc se défouler de plus en plus souvent chez « tantie Mariatou », professionnelle du dicton et mère par procuration. La sienne, la vraie, a été assassinée en Algérie en 1992. Depuis, la vie de Ahlème c'est donc la France, le souvenir d'un bonheur perdu et surtout l'espoir d'un bonheur à venir. Elle est encore jeune et parfois naïve mais, souvent, elle a l'impression d'avoir vécu mille vies. Sans doute un effet des délires du « Patron » et du déluge de galères? Ainsi, elle apprend un matin que, suite à ses démêlés judiciaires, Foued est menacé d'expulsion. Certains auraient baissé les bras et arrêté de rire. Mais pas elle. Car, comme dit Tantie Mariatou : « On a beau couper la queue du lézard, elle repousse toujours. ».

Faïza Guène est aussi l'auteur de courts métrages :
RTT, Rumeurs (2002), Rien que des mots (2004) ainsi que dans le documentaire Mémoires du 17 octobre 61 (2002).

Citations:
« Le milieu dans lequel on évolue conditionne nos ambitions et même nos rêves. Est-il normal que le service municipal de la jeunesse ne propose aux jeunes que des films sur les quartiers ou alors les grosses machines telles que l’Arme fatale, en supposant qu’a priori on est censé aimer ? Pourquoi ne pas nous faire découvrir Almodovar ? Moi, quand j’ai vu ses réalisations, j’ai pris des claques. Apportez-nous des films qui nous ouvrent l’esprit ! ».

" Ce sera une révolte intelligente, sans aucune violence, où on se soulèvera pour être reconnus, tous. Y a pas que le rap ou le foot, dans la vie. Comme Rimbaud, on portera en nous "le sanglot des Infâmes, la clameur des Maudits". ".

Et en plus elle cite Rimbaud, je sais pas vous,  mais moi j'ai hate de lire son prochain roman...
Merci,
La chroniqueuse
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27 octobre 2006 5 27 /10 /octobre /2006 13:15
En ce moment a lieu la FIAC édition 2006 au Grand Palais et au Louvres à Paris, une oeuvre a retenu mon attention d'ailleurs celle-ci se trouve être séléctionnée pour le prix Duchamp...
Practice tolerance zero d'Adel Abdessemed, appréciez donc:


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16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 10:41
Le triste anniversaire des émeutes en banlieue parisienne est proche, nous sommes hélas nombreux à penser qu'il n'y a pas eu grand chose de fait pour lutter contre ce grand malaise social. Quand aux autres, ceux qui ne comprennent toujours pas ce qui se passe et qui se contentent des images diffusées dans la boite magique qui orne leur salon, je les invite, encore une fois, à s'ouvrir.
Après la présentaion de Désintégration d'Ahmed Djouder et de Dit violent de Mohamed Razane, j'ai décidé de vous présenter Cités à comparaître de Karim Amellal disponible depuis le 3 mai de cette année.

Karim Amellal e
st un écrivain franco-algérien né en 1978 à Paris. Il est l'auteur de l'essai Discriminez-moi ! Enquête sur nos inégalités paru chez Flammarion en 2005 et du roman Cités à comparaître  en 2006. Il est également enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris.

Présentation:
« Silou est en prison. On dit que c’est un terroriste, un cousin de Ben Laden. Lui ne sait pas ce qu’il est. Il sait juste qu’il a fait un truc de mal. Sa psy lui a dit de raconter sa vie parce que ça lui ferait du bien. Alors il raconte. Comment il a grandi et comment il s’est retrouvé là après une condamnation en assises pour « actes terroristes ». C’est l’histoire d’un « jeune des quartiers », d’un gosse d’une cité avec une moitié de mère et une grosse faiblesse pour le shit. Quand il a quitté l’école, parce qu’il ne comprenait pas à quoi elle servait, il a fait quelques petits coups. Que des mauvais. D’ailleurs, lui-même doit être un mauvais coup puisque aucune fille n’a jamais voulu de lui… Les filles n’aiment pas les mecs qui n’ont pas de thunes et pas les yeux bleus. D’ailleurs Nadia, sa « princesse des étoiles », celle qui habite dans la tour d’en face, elle ne le regarde pas. Alors la came a attrapé Silou par l’épaule. Il a enfin vu à quoi ressemblaient les étoiles. Puis il y a eu la descente... Heureusement il y a des mecs qui sont venus le chercher. Ils l’avaient repéré. Ils le respectaient et lui ont promis un autre paradis s’il acceptait de les aider. Alors, bien sûr, il a accepté. Il avait pas des masses d’autres propositions. Les mecs l’ont embarqué dans leur combine, puis il y a eu un braquage, une bombe, des morts. Il n’a rien vu venir. C’est comme ça qu’il est devenu terroriste. »

Extraits d'interview de M. Amellal:
"Je voulais, dans ce livre, faire voler en éclats les innombrables préjugés qui existent lorsque l’on parle des cités, du terrorisme, des jeunes issus de l’immigration : il n’y a pas d’équation systématique. Je rejette l’idée de violence ethnique ou religieuse au même titre que l’ensemble des thèses ineptes faisant presque mécaniquement du musulman, de l’immigré ou du jeune issu de l’immigration un terroriste en puissance. Cela n’est pas la réalité. Du coup, dans mon livre, le personnage principal ignore son identité : normal, il ne sait pas qui est son père ! Ce que je pense, c’est que la religion ou l’origine n’ont rien à voir avec le fait qu’un individu, à un moment donné, renonce et s’abandonne dans une spirale d’échecs qui, parfois, peuvent le conduire à faire des choses extrêmes. Ce qui compte, c’est la façon dont le milieu, l’environnement, les conditions de vie, le béton, l’absence d’horizon sculptent une identité et la rendent explosive."

"Nous avons assisté à une explosion en France à l’automne dernier. Celle des banlieues. Ce fut une terrible explosion qui était, du reste, complètement prévisible, mais qui a donné lieu à tant d’étonnements, d’incompréhensions que cela en devint ridicule. Je crois que beaucoup ne s’imaginent pas le sentiment qui prévaut chez beaucoup de jeunes des quartiers, issus de l’immigration ou pas car cela, une fois de plus, n’a rien à voir. Nous sommes au-delà du désespoir et au bord, sans aucun doute, d’une nouvelle explosion qui, si rien n’est réellement fait, sera bien plus dévastatrice que la précédente."

"Je ne crois pas, comme beaucoup d’hommes politiques en ce moment, que l’immigration soit une plaie, un fardeau. Sans ses immigrés, d’hier, d’aujourd’hui ou de demain, la France ne serait pas ce qu’elle est. Ce sont eux qui ont contribué, par vagues successives, à son essor, à sa grandeur, à sa reconstruction. Ce n’est pas faire preuve d’angélisme que de dire cela, c’est une réalité historique. Et il ne faut pas que les problèmes d’ « intégration » - sociaux pour la plupart - de certains jeunes nés en France de parents ou de grands-parents immigrés fassent perdre de vue cette réalité. C’est malheureusement, avec cette nouvelle loi « Sarkozy », ce qui est en train de se passer : l’immigration est présentée comme forcément « subie » ; il faudrait par conséquent y mettre un terme, ou, ce qui est une autre manière de le dire, » choisir » ceux que l’on veut. Enfin, je trouve déplacé de prélever leurs élites aux pays d’émigration, surtout des pays d’Afrique du Nord ou d’Afrique noire, alors même que nos gouvernants crient sur tous les toits qu’il faut que le continent africain se développe par lui-même. Quoiqu’il en soit, les arrière-pensées de tout cela n’échappent à personne..."

Voilà qui est dit et bien dit!
A mon avis, on a pas fini d'entendre parler de ce jeune homme.
Voici l'adresse de son blog :

http://www.blogg.org/blog-41571.html

Merci,
La chroniqueuse

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29 juillet 2006 6 29 /07 /juillet /2006 22:54

 Français d'origine marocaine, Mohamed Razane, 37 ans, a été éducateur spécialisé auprès des jeunes en difficulté. Aujourd'hui chômeur et écrivain vivant en Seine-Saint-Denis, il a choisit d'écrire sur la banlieue avec son premier roman Dit violent.

"2006, la banlieue entre en littérature" écrit Elsa Vigoureux dans le nouvel obs. Un phénomène qui mérite de l'attention selon moi.

Mohamed Razane fait parti de ces auteurs issus de l'immigration mais nés en France qui prennent la plume pour mettre en pièce les idées reçues.

On peut faire référence à Ahmed Djouder avec sa Désintégration mais aussi à Karim Amellal avec ses Cités à comparaître.

En tout cas si la curiosité vous pique, profitez des vacances pour découvrir cette "nouvelle vague littéraire".

"Le jeune Mehdi est champion de boxe thaïe d’Ile-de-France. Il vit, ou plutôt survit, en banlieue avec sa mère, femme de ménage dans des bureaux à la Défense. Le père est mort, assassiné par son fils qui ne supportait plus cet homme fermé, méprisant et violent. Mehdi ne fait rien de ses journées, il fume du haschich et traîne avec son ami Zacarias. “Je suis de ces enfants abîmés, blessés par la vie. On m’a volé mon enfance et mon avenir, et personne ne peut me les rendre.” Il rumine sa haine et fulmine contre une société qui exclut les plus faibles. Mais à force, il est devenu boule de violence prête à exploser, dangereux car n’ayant plus rien à perdre. Au milieu de toute cette noirceur, seule Marie, “[sa] douce, [son] absente, [son] absinthe”, professeur de sociologie, apporte un peu de tendresse. Loin des personnages figés ou caricaturaux, Mohamed Razane a su donner à son antihéros la profondeur d’un vrai caractère. Avec sa “bestiole dans la tête qui [lui] bouffe le cerveau”, Mehdi a tout du schizophrène : tantôt brute haineuse, déterminée et ultra-violente, en actes comme en paroles, tantôt animal lucide et doux qui voudrait être capable de réclamer de l’amour. Sa souffrance le rend attachant. “J’ai l’espoir qu’une autre vie puisse naître de cette colère.” Le style est cru mais soigné, le rythme efficace et la narration installe une tension qui ne cesse de croître. Mehdi s’est procuré une Kalachnikov. Héros tragique, Mehdi pourra-t-il échapper à son destin ?"

Dans ce livre "Le verbe est parfois dur car il nous plonge au cœur de souffrances que l’on n’a pas forcément envie d’entendre. Le but est d’interpeller le lecteur pour ne plus se contenter de formules creuses et démagogiques telles que « sauvageons, racaille à nettoyer au karcher », tant il est dangereux de se rassurer à entendre des discours sécuritaires qui ne feront qu’aggraver les choses. Le but est de véritablement explorer le processus qui pousse des gamins à poser des actes délictueux et violents. Faire l’économie de cette compréhension c’est accepter délibérément que cette violence se développe. Je ne suis pas un partisan pour autant des discours « victimaires », car tout délit doit être puni par loi. Mon discours est qu’on ne peut se contenter de cela, il est impératif d’explorer les facteurs qui participent de ce processus pour mieux le combattre par la prévention et ainsi éviter que demain ne soit pire qu’aujourd’hui." Mohamed Razane.

Merci,

La chroniqueuse

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21 juillet 2006 5 21 /07 /juillet /2006 16:32

Voici un groupe de Rap que j'ai découvert récemment : La Caution. J'aime ce morceau, je le trouve bien entraînant, ça change de Shakira...

 


La Caution - Thé à la menthe
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23 avril 2006 7 23 /04 /avril /2006 20:42

Le bruit et l'odeur

J'suis tombé par terre
C'est pas la faute à Voltaire
Le nez dans le ruisseau
Y avait pas Dolto

Si y'a pas plus d'anges
Dans le ciel et sur la terre
Pourquoi faut-il qu'on crève dans le ghetto

Plutôt que d'être issu d'un peuple qui a trop souffert
J'aime mieux élaborer une thèse
Qui est de pas laisser à ces messieurs
Qui légifèrent, le soin de me balancer
Des ancêtres

On a beau être né
Rive gauche de la Garonne
Converser avec l'accent des cigales
Ils sont pas des kilos dans la cité gasconne
A faire qu'elle ne soit pas qu'une escale

On peut mourir au front
Et faire toutes les guerres
Et beau défendre un si joli drapeau
Il en faut toujours plus
Pourtant y a un hommage à faire
A ceux tombés à Montécassino

Le bruit et l'odeur
Le bruit et l'odeur 
Le bruit du marteau-piqueur

La peur est assassine
Alors c'est vrai je pénalise
Ceux qui flinguent les mômes
Qu'ont pas la pelouse en bas
Je suis un rêveur
Et pourtant ami j'analyse
Je suis un érudit et je vous dis:
Je suis serbo-croate et musulman
Voilà le hic 
Un prêtre polonais républicain
Et laïque
Et si certains regrettent
De pas être noir de peau
Je n'ai qu'une réponse les gars
Vous avez du pot
L'égalité mes frères
N'existe que dans les rêves
Mais je n'abdique pas pour autant
Si la peur est un bras qui nous soulève
Elle nous décime
J'en ai peur pour la nuit des temps

Elle aime Noah 
Mais faut qu'y gagne les tournoi
s Elle aime Boli mais a jamais rien aboli

Le bruit et l'odeur
Le bruit et l'odeur
Le bruit du marteau-piqueur

Qui a construit cette route?
Qui a bâti cette ville?
Et qui l'habite pas? 
A ceux qui se plaignent du bruit
A ceux qui condamnent l'odeur
Je me présente

Je m'appelle Larbi, Mamadou Juan et faites place
Guido, Henri, Chino Ali je ne suis pas de glace
Une voix m'a dit "Marathon" cherche la lumière
D'en bas j'ai puisé un combat "la bonne affaire"

J'en ai bavé de la peur que j'ai lu dans les yeux
De ceux qui ont rien et qui le croient précieux
Quand j'ai compris la loi, j'ai compris ma défaite
Intégrez-vous disait-elle, c'était chose faite

Le bruit et l'odeur
Le bruit et l'odeur
Le bruit du marteau-piqueur
Le bruit et l'odeur
Le bruit et l'odeur
Le bruit du marteau-piqueur

Le bruit du marteau-piqueur dans les oreilles 
Tu finis ta vie, dans ta tête bourdonnent les abeilles. 

Zebda

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6 avril 2006 4 06 /04 /avril /2006 18:00

Un livre publié le 29 mars nous éclaire sur le fameux problème de l'intégration. Un témoignage, littéraire de surcroit, qui remet les choses à leurs places une bonne fois pour toute!


J'ai donc décidé de faire de la publicité pour cette oeuvre, car Ahmed Djouder met en mot mieux que quiconque jusqu'à présent ce malaise indéfinissable que vivent les descendants de migrants venant d'Afrique du nord.

"Dit-on de Polonais ou d’Américains qu’ils sont des immigrés de la 3e génération ? Pourquoi réserve-ton un sort particulier aux Arabes ? Pourquoi nous font-ils peur et pourquoi ont-ils peur de la France ? Avec un style personnel, parfois violent, toujours « écrit », l’auteur nous donne sa lecture de cette crise des banlieues qui a fait trembler la France.

" Vous connaissez des Arabes qui ont réussi ? Vous aimeriez que des Arabes réussissent ? Bon, il y a bien quelques institutrices, quelques enseignants, quelques assistantes sociales, quelques infirmiers, quelques journalistes, quelques chirurgiens, quelques sportifs (bien sûr présentés comme Français), quelques avocats, quelques fonctionnaires, quelques conseillers de partis, un Préfet. Un Préfet qui a failli se faire tuer. Et de bonnes pelletées d’ouvriers, de vendeurs, d’éboueurs, de soudeurs, de maçons, d’employés sous-payés, d’agents techniques, de techniciens de surface, de chômeurs, de prisonniers. Vous savez pourquoi on trouve plus d’immigrés qui ont réussi dans le show-business ? Parce que c’est le domaine des artistes. De tout temps, les artistes ont été des marginaux. Entre marginaux, on se fait une petite place. Et puis c’est une autre bonne conscience de la société. Alors on voit émerger quelques chanteurs, quelques humoristes, quelques acteurs. Sauf quand ils doivent être sauvés par le public dans les émissions de télé-réalité. Parce que s’ils sont arabes ou blacks, c’est curieux ils ne gagnent jamais, ils arrivent en finale certes mais basta. Le public ne peut pas laisser un Arabe gagner, ce serait s’avouer vaincu. Comme s’il y avait la guerre, comme si on était encore dans le maquis. » Est-ce un récit littéraire ou une claque en pleine figure ? Colonisation, immigration, désintégration : ce pour quoi il faut changer"."

« Désintégration », de Ahmed Djouder, Stock

A bon entendeur,

La chroniqueuse

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3 avril 2006 1 03 /04 /avril /2006 14:33
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