Le système éducatif est selon lui en faillite, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que son gouvernement en a la charge depuis cinq ans, enfin bref, pour M. Sarkozy il ne faut absolument pas blamer les enseignants. Qui fait ça ?
"La plupart des enseignants font preuve d'une immense compétence et d'un très grand dévouement dans un système qui décourage toute initiative et tout effort".
"Je n'accepte pas qu'on fasse des enseignants les boucs émissaires d'un désastre dont la politique est seule responsable."
Les responsables selon lui : Mai 68, les socialistes qui ont abandonné M. Blum, et le fait que l' "On ait laissé l'école aux gestionnaires, on a laissé la pédagogie aux experts et on a laissé les programmes aux spécialistes".
Le ministre de l'intérieur nous assure que l'on nous ment sur les résultats scolaires de nos petits : "On peut toujours essayer de se rassurer avec quelques statistiques qui montrent que le niveau monte".
"Eh bien ces statistiques valent à peu près la même chose que les statistiques de l'indice des prix qui prétendent démontrer que l'euro n'a pas fait monter les prix. Je les crois aussi inexactes."
Enseignants, écoutez ce cri du coeur : "Je veux qu'ils sachent que la révolution de l'école que je souhaite sera d'abord la leur (...) Je vous propose de reprendre le projet des lumières et la France, de nouveau, incarnera aux yeux du monde la foi dans l'avenir."
"Je m'engage, si je suis élu, à leur donner la considération qui leur est due, à revaloriser leur carrière (...) à multiplier les passerelles avec les autres administrations publiques de sorte que leurs perspectives de carrière soient élargies", à permettre à ceux "qui voudront travailler davantage, de gagner plus". Son credo, bien sûr!
Autre promesse? Oui, une liberté pédagogique du professeur.
"Qui mieux que l'instituteur peut choisir la bonne méthode pour apprendre à lire à l'enfant qui est en face de lui et qu'il apprend tous les jours à connaître ? Certainement pas en tout cas un bureaucrate parisien enfermé dans son bureau".
En tout cas, force est de constater qu'il mérite une bonne note en démagogie...
Devant une offensive pareille, la gauche ne peut pas rester les bras croisés. D'autant plus que les enseignants font traditionnellement partie de leur électorat. Le ministre de l'intérieur a compris que les propos de Mme Royal étaient toujours dans les esprits et il compte bien profiter de cette brèche pour tenter de gagner des voix.
Il ne faut cependant pas oublier ce que sont les projets de réformes du système éducatif de M. Sarkozy, jeter plutôt un coup d'oeil ici.
Merci,
La chroniqueuse