Sire Dominique Galouzeau De Villepin refuse plus que jamais d'écouter le cri du peuple. Malgré une forte mobilisation, il refuse de comprendre que les gens savent reconnaître une loi qui ne défend pas leurs intérêts. C'est le cas ici, son attitude ressemble de plus en plus à du mépris.
Il est au dessus de nous que voulez-vous?
La même rengaine encore et encore... du genre "j'entends ceux qui sont contre mais j'entends aussi ceux qui ne sont pas contre", ou encore la cojugaison du verbe "savoir que c'est moi qui ait raison" à toutes les personnes.
Il tente même de convaincre les lycéens de sa bonne foi en accordant une interview au mensuel lycéen citato.
"La loi qui crée le CPE, la loi pour l'égalité des chances, fixe un cadre général: dans ce cadre, je souhaite que nous puissions travailler avec les partenaires sociaux pour l'améliorer et l'enrichir".
Un peu tard pour solliciter les partenaires sociaux, non?
"Il y a eu de l'incompréhension sur la méthode: je le regrette. Il n'a jamais été question dans notre esprit de refuser le dialogue ou d'éviter la concertation".
On comprend alors tous pourquoi il a eu recours à l'article du 49.3. Une mauvaise foi sans limite se dessine sous nos yeux, c'est très déconcertant...
"Ma seule préoccupation a été d'avancer vite, car nous avons trop longtemps attendu".
"Pour ma part, je suis sûr qu'il marchera, qu'il créera des nouveaux emplois"
Je propose qu'il teste d'abord sa réforme sur ses enfants et ceux de ses partisans. Si effectivement, il s'avère qu'ils soient comblés par ce genre de contrat, peut être alors, nous nous laisserons éventuellement convaincre.
"Il faut laisser sa chance au CPE! Un CPE complété, amélioré pour répondre aux inquiétudes de chacun"
Non, il ne faut pas laisser sa chance au CPE, car celui-ci détruit nos chances à nous d'avoir des droits dans le monde du travail. Nous voulons garder notre dignité au quotidien lorsque nous accomplirons nos missions. Nous voulons de plus solides garanties en cas de licenciement abusif. Car oui, cela existe n'en déplaise à certains. Nous espérons des meilleures indémnisations en cas de pertes d'emploi. Une indemnité de licenciement qui correspond à 8% des salaires bruts cumulés depuis l'embauche, c'est un peu léger. Pouvoir bénéficier d'une l’allocation chômage de 460€ après 4 mois de travail et versée pendant deux mois seulement, c'est un peu déroutant.
"le CPE s'adresse en priorité aux jeunes qui n'ont pas de formation, de qualification ou d'expérience professionnelle"
Le choix en reviendra au patron de toute façon. Y a -t-il beaucoup de jeunes qui ont une expérience professionnelle derrière eux? Les jeunes qui n'ont pas de formation n'ont pas le droit d'avoir des droits?
"un outil supplémentaire pour faire reculer le chômage". Je suis sûre que l'on peut en trouver d'autres, si on cherche bien.
A propos de cette interview, le nouvel obs nous apprend ceci :
"Cette interview a été accordée en deux temps: l'essentiel a été réalisé vendredi, à la veille de la journée de forte mobilisation de samedi, mais elle a été complétée et finalisée dimanche, a précisé Mehdi Lounis, rédacteur en chef de "Citato", un mensuel tiré à 200.000 exemplaires, qui existe depuis deux ans.
Il n'y a pas eu d'entretien en face-à-face, mais les questions ont été envoyées par écrit à Matignon. Les réponses du Premier ministre, revues et amendées dimanche, ont ensuite été renvoyées au mensuel.
"Citato" avait posé plusieurs questions sur les manifestations et la mobilisation de samedi, mais Dominique de Villepin n'a pas souhaité y répondre."
Le dialogue se fait attendre...
Merci,
La chroniqueuse