Le sondage annuel de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) a remis mardi son rapport 2005 au Premier ministre.
Le résultat est assez effrayant :
Trois Français sur dix s'avouent plutôt ou un peu racistes.
Une proportion est en hausse de cinq points par rapport au sondage réalisé en 2004. Quels sont les raisons d'un tel changement de mentalité?
Les émeutes y ont sûrement contribué, cependant cela suffit-il pour que les gens avouent franchement qu'ils intolérants?
La Commission s'alarme cependant de la "levée d'un tabou" dans l'opinion publique. Bein que je ne sois pas personnellement pour le politiquement à outrance, il est tout de même dérangeant de voir que certaines personnes n'aient pas honte de détester leur voisin ou de le mépriser.
"l'implication personnelle" des Français dans la lutte contre le racisme connait une baisse importante selon cette commission. Elle voit là le "signe d'une démobilisation sensible.
D'autres chriffres :
"32% des personnes interrogées étaient prêtes à signaler un comportement raciste à la police, soit une baisse de 18 points en un an".
"39% de sondés estiment qu'il faut boycotter les commerçants ou entreprises condamnés pour actes racistes soit un recul de 14 points".
"50% se disent prêts à signer des pétitions antiracistes soit moins 10 points en un an".
"76% des personnes interrogées refusent d' aider financièrement des associations antiracistes".
la Commission impute cela à "l'essoufflement" dans l'engagement des autorités" et de la "dispersion des moyens de lutte, qui manquent d'une perspective globale et intégrée".
Pour résumer si le gouvernement ne s'intéresse pas plus au problème, les gens auront de moins en moins de scrupules à se laisser basculer dans le côté obscure de la force.
Le Comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme, créé en novembre 2003, ne s'est réuni qu'une seule fois en 2005. Il s'était réuni quatre fois en 2004.
La bonne nouvelle c'est les actes et menaces racistes ont tout de même baissé mais il n'empêche qu'une mobilisation constante est nécessaire afin d'éviter à la France de devenir un pays renommé pour sa non-ouverture d'esprit.
En attendant, La justice ne veut toujours "pas se précipiter" sur l'éventuel caractère raciste dans l'instruction sur le meurtre de Chaïb Zehaf, tué le 4 mars à Oullins près de Lyon, malgré des témoignages et une baillonnette affublée d'une croix gammée retrouvée chez Jean Marie Garcia.
Merci,
La chroniqueuse