La laïcité désigne en France, le principe de séparation du pouvoir politique et administratif de l'État du pouvoir religieux. L'État se doit de respecter toutes les croyances de manière égale, il ne doit en reconnaître aucune. Selon ce principe, la croyance religieuse relève de l'intimité de l'individu.
Cette définition est claire, et à mon sens sans équivoque. Seulement voilà, le port du foulard avait, il y a quelques années de cela, créé une polémique mémorable dans le contexte scolaire. Une loi a donc été votée pour clarifier les règles de la laïcité. Soit, je suis une laïque convaincue, pas de problème en ce qui me concerne. Seulement voilà, j'ai le sentiment que le principe de laïcité est plus utilisé comme une sorte de barrière à l'intégration des immigrés musulmans, et comme un rejet des Français musulmans, que de fondement de la république. En effet, lorsque l'on regarde de plus près, il y a des incohérences dans la pratique de ce principe.
D'un côté, on refuse à des mères musulmanes portant le foulard d'accompagner leurs enfants en sortie scolaire. La HALDE a d'ailleurs tranché en faveur de ces mères, au regard de la loi, biensûr.
"Le refus de principe opposé aux mères d'élèves portant le foulard est contraire aux dispositions interdisant les discriminations fondées sur la religion", a estimé la Halde mercredi dernier.
La Haute autorité avait été saisie par une association et par des mères de familles. Elle rappelle que la loi de 2004 sur le port des signes religieux ne concerne pas les parents d'élèves.
Cependant, le principal syndicat des inspecteurs de l'Education nationale (SI.EN-Unsa) lui a demandé, le lendemain, de "revoir" sa position. Doit-on donc revoir la loi?
Pendant ce temps, d'un autre côté, Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville, vient d'appeler à son cabinet le père Jean-Marie Petitclerc, prêtre salésien, pour "ses compétences et sa connaissance des quartiers en difficulté et de la jeunesse". Il sera "chargé de mission à la coordination des acteurs locaux" et s'occupera, par conséquent, de la politique de la ville.
Il avait déjà occupé les fonctions de chargé de mission au cabinet de Pierre Cardo, maire de Chanteloup-les-Vignes et président du conseil général des Yvelines. De plus, il était aussi membre du comité de suivi de l'Agence nationale de la rénovation urbaine et du Conseil national des villes.
Biensûr sa religion ne pose un problème à personne, il est prêtre et intégré dans la sphère politique où on lui donne les moyens d'agir en fonction de ses convictions. Je pense donc, que l'on peut aisément laisser toutes les mères se porter volontaire pour accompagner leurs enfants en sortie scolaire, qu'elles portent un voile ou non. Cela n'engage que moi évidemment...
Merci,
La chroniqueuse