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Je n'ai plus le temps d'écrire mais, je dépose des articles, en donnant leurs sources bien sûr, pour garder le fil d'une actualité riche malheureusement...

 

Musiques d'accompagnement :



Citation:

Le message de Gandhi, de Mandela, de Martin Luther King (...) C'est un message d'espoir dans la capacité des sociétés modernes à dépasser les conflits par une compréhension mutuelle et une patience vigilante

Stéphane Hessel



 
21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 16:50

Patrick-Weil2.jpgPatrick Weil, historien et politologue français, docteur en sciences politiques et directeur de recherche au CNRS, au centre d'histoire sociale du XXe siècle de l'Université de Paris I, est un des spécialistes de l'histoire de l'immigration en France. Il a qui plus est été l' inspirateur de la politique migratoire du Gouvernement Jospin.
Il a fait partie de la commission Stasi, du Haut Conseil à l'intégration, ainsi que des fraîches instances de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration jusqu'au 18 mai dernier. En effet, il a décidé avec sept autres universitaires, de démissionner pour protester contre l'instauration du ministère de l'Immigration, de l'intégration, de l'Identité nationale et du co-développement.
Je comprends ses raisons, elles sont, en tout cas en ce qui me concerne, légitimes. La Cité, «chargée de rassembler, sauvegarder, mettre en valeur et rendre accessibles les éléments relatifs à l’histoire de l’immigration en France», est née en 2003. Quatre ans plus tard seulement, le nouveau gouvernement crée un ministère pour faire l'inverse, il y a de quoi fulminer...ou démissionner...
"Il s’agit pour moi d’un acte éthique. On ne peut pas accepter la création d’un ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du co-développement et faire comme s’il ne se passait rien. Vu notre métier, vu les manipulations politiques qui existent contre l’immigration et vu le développement du nationalisme xénophobe, c’est notre travail qui est en jeu même si la CNHI elle-même n’est pas entachée par la création de ce ministère.
Nous participerons à titre privé aux activités de la CNHI, aux conférences, mais nous ne siégerons plus dans les instances publiques afin de garder notre indépendance et notre sens critique."
Je pense qu'il aurait été sage justement de garder ces sièges dans les instances publiques pour être les garants de l'intérêt publique. Cette cité a besoin d'homme comme lui, qui maîtrise son sujet scientifiquement et non politiquement. L'un des problèmes que je constate, aujourd'hui, et que je déplore c'est justement le manque de participation des intellectuels français dans les débats publiques, quelques soient leurs spécialités. On peut aussi interpréter cette démission comme une reddition. La tâche aurait été plus hardue certes, mais raison de plus, non?
Surtout quand on lit les objectifs des travaux de la cité, on ne peut que regretter ce geste compréhensible mais dommageable.
"La CNHI a un sens: elle vise à permettre à tous les Français, à tous les jeunes, de comprendre l’apport et la part des étrangers depuis deux siècles dans le développement de la société française. L’idée est de combattre les préjugés et toutes les images falsifiées. Or associer «identité nationale» et «immigration», ce qui est unique dans un pays démocratique, signifie que la France et les Français ont un problème avec la question même de l’immigration.
Mon rôle est d’expliquer que cette confusion est une régression historique. Il ne faut pas schématiser et faire de l’immigration un «problème». Selon moi, il n’y a pas de raisons d’associer la naturalisation au contrôle des frontières dans un même ministère, de regrouper des domaines distincts. On sent d’ailleurs dans la politique menée un ciblage vers certaines origines par rapport à d’autres. On veut empêcher certaines nationalités d’entrer en France, restreindre certains visas
".
Autre contradiction, il démissionne tout en étant certain que ce nouveau ministère ne fonctionnera pas faute de cohérence dans le projet.
"Parce que les ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de l’Emploi vont se contenter de se décharger des tâches peu nobles en matière d’immigration sur ce nouveau ministère. Il n’est pas cohérent historiquement d’associer le droit d’asile au regroupement familial. Ce nouveau ministère risque d’être débordé et de ne pouvoir remplir ces fonctions."

Quand au nouveau ministre, M. Hortefeux, il annonce que sa politique à venir
"sera dictée à la fois par la fermeté et l'humanisme".
"Il faut mettre de côté les régularisations massives, cela ne marche pas et c'est pénalisant, y compris pour les immigrés", a martelé Brice Hortefeux, précisant qu'"on ne doit pas demeurer sourd et insensible à des situations particulières, notamment la situation des femmes battues".
Il faudrait qu'on m'explique le lien logique qui semble exister entre "immigration" et "femmes battues" pour M. Hortefeux...

Merci,
La chroniqueuse

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commentaires

T
Il faut quand même préciser que la dernière fois que la France a connu un Ministère de l'identité Nationale, c'était sous le régime de Vichy. Ce n'est pas un hasard.
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