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Bienvenue

La Chroniqueuse est ravie de vous accueillir sur ce blog, n'hésitez pas vous aussi à participer en laissant vos commentaires!!!

Je n'ai plus le temps d'écrire mais, je dépose des articles, en donnant leurs sources bien sûr, pour garder le fil d'une actualité riche malheureusement...

 

Musiques d'accompagnement :



Citation:

Le message de Gandhi, de Mandela, de Martin Luther King (...) C'est un message d'espoir dans la capacité des sociétés modernes à dépasser les conflits par une compréhension mutuelle et une patience vigilante

Stéphane Hessel



 
8 décembre 2005 4 08 /12 /décembre /2005 17:53

"Dans notre pays, il n'y a pas une mémoire, mais des mémoires (...) Elles sont à vif, parfois même écorchées, souffrantes. Nous devons prendre en compte le regard de chacun, l'expérience, l'itinéraire de chacun"

"ce n'est pas au politique, ce n'est pas au Parlement que d'écrire l'Histoire ou de dire la mémoire" Dominique de Villepin.

Voilà ce que pense le premier ministre de la loi du 23 février 2005 et que son parti a voté en grande majorité il y a moins de deux semaines. Pourquoi nous fait-il part de son désaccord une fois qu'il est trop tard? A-t-il décidé de se prononcer contre cette loi, une fois qu'il a pu constater son impopularité?

Ce n'est pas pour autant en tout cas qu'il propose l'abrogation de cette loi, alors pourquoi?

Il fait part de son opinion mais n'agit pas pour autant. On note l'efficacité de ses propos, qui n'ont qu'un seul but, ne nous leurrons pas, celui de calmer le jeu...A moins que ce soit pour faire grimper sa cote de popularité en vue de 2007.

Le mouvement de contestation qui a récemment eu lieu aux Antilles n'y est sans doute pas pour rien, en espérant que la mobilisation dure jusqu'à l'annulation non pas de cette loi, mais de l'article qui veut faire reconnaître le rôle positif de la France outre-mer et en Afrique du Nord dans les programmes scolaires.

Force est de constater que ce début de conflit est déjà en train de se faire instrumentaliser. Il est devenu l'un des chevaux de bataille du PS qui, rappelons le, n'avait pas réagit au mois février...

N'oublions pas que ce texte a plusieurs enjeux outre l'ambition personnelle des politiciens, voulons-nous que l'école transmette un mensonge aux futures générations?

A quoi peut donc servir les travaux des historiens si c'est l'assemblée nationale qui impose ce qui l'arrange au final?

Mieux encore le révisionisme est-il une solution pour essayer d'apaiser les tensions plus ou moins présentes entre la France et ses anciennes colonies?

Je ne peux m'empêcher de me demander quel est le rôle positif dans l'exploitation forcée de populations noires pour la récolte de la canne à sucre... Je cherche encore...

A bon entendeur...

La chroniqueuse

 

 

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7 décembre 2005 3 07 /12 /décembre /2005 11:34

A la une du Parisien, on peut voir que les renseignements généraux ont mené une enquête sur les causes des émeutes récentes, et devinez-quoi? Ce serait à cause de leur "la condition sociale d'exclus de la société française", surpris hein?

Ils ont édité un rapport qui ne parle pas de barbus, ni de dealers et encore moins de... rappeurs!

Il est temps à présent d'appeler un chat, un chat, ce que fait le fameux rapport:

"La France a connu une forme d'insurrection non organisée avec l'émergence dans le temps et l'espace d'une révolte populaire des cités, sans leader et sans proposition de programme"

Voilà qui doit éclairer M. Sarkozy, enfin encore faut-il qu'il est le courage d'admettre ses torts et de revenir sur certaines de ses accusations...

Vous savez il ne s'agit même pas d'une "guerre ethnique" comme le prétendait un certains De Villiers:

"Les jeunes des cités étaient habités d'un fort sentiment identitaire ne reposant pas uniquement sur leur origine ethnique ou géographique, mais sur leur condition sociale d'exclus de la société française"

Est ce que ce rapport aura un effet quelconque sur l'esprit des Français? 

Certains se sont laissés impressionner par une politique de droite dite "décomplexée", moi j'y ai vu une politique Lepeniste. On a montré du doigt...

M. Sarkozy devait se rendre aux Antilles mais un mouvement de protestation à son égard à cause de ses fameux propos "Kärcher" et "racailles" et  des manifestations qui étaient prévues pour dénoncer notamment une disposition de la loi du 23 février 2005  l'en ont dissuadé.

De plus, M. Césaire refuse de le rencontrer afin de ne pas être instrumentalisé et n'oubliant pas son combat d'anti-colonialiste!

Merci,

La chroniqueuse

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5 décembre 2005 1 05 /12 /décembre /2005 17:42

"Quand les bornes sont dépassées, quel que soit celui qui les dépasse, que ce soit M. Le Pen ou un rappeur, il doit être sanctionné. C'est l'Etat de droit et personne n'est au dessus des lois".

En s'attaquant aux groupes de rap, M. Sarkozy soulève plusieurs questions. D'abord pourquoi lui a-t-il le droit de dépasser les bornes en comparant les jeunes de banlieue à des chiens?

Ensuite doit-on censurer l'industrie du disque?

La musique, car c'est ce dont il s'agit, est-elle vecteur de violence? A-t-elle réellement ce pouvoir?

Le débat concerne déjà la télévision, ce qui n'empêche pas les diffusions de programmes violents ceci dit.

La liberté d'expression permet à J.M Le Pen ainsi qu'à N. Sarkozy de communiquer le racisme primal à travers la recherche du bouc émissaire...

J'ai à de nombreuse occasions, pu écouter des morceaux de rap, ils disent ce qu'ils pensent, on a le droit de ne pas être d'accord, et si on l'est, on a pas forcément envie de "foutre le feu".

Pourquoi ces rappeurs parlent-ils de violence? Décrivent-ils le monde à travers leurs yeux pour peut être faire révéler des choses au public? Ou leur souhait est-il seulement d'enflammer le pays où ils vivent?

L'histoire de la poule et de l'oeuf... En fait.

On sous-estime encore ces jeunes qui auraient eu envie de tout brûler simplement  parce que leurs artistes préférés y ont fait allusion dans telle ou telle chanson.

Ils ont, je pense aussi été à l'écoute des propos d'un représentant de l'état, le ministre de l'intérieur qui lui a le devoir de surveiller ses mots.

D'ailleurs la chanson "qu'est ce qu'on attend" date de 10 ans, on affaire à des gens qui ont anticipé le pire, et devinez quoi? Ils avaient raison! 

Merci

La chroniqueuse

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4 décembre 2005 7 04 /12 /décembre /2005 11:28

Ancien président d'sos racisme,  c'est quelqu'un qui a le don de se faire remarquer, cependant depuis sa nomination au parti socialiste en 2003, on ne l'entend pas beaucoup.

Il y a de quoi se poser des questions. C'est à peine s'il est intervenu pendant les émeutes qui ont secoué le pays. Ce n'est tellement pas son genre, lui adepte du thème de l'intégration et de la phrase "choc".

Bon apparemment l'homme est baillonné  par son parti depuis qu'il a fait une boulette. 

Son récent rapport sur l'immigration Une nouvelle politique de l'immigration, commandé par la direction nationale du parti afin de donner une ligne officielle sur un sujet sur lequel il est muet depuis des décennies, a provoqué des remous tout en étant promptement enterré. Il s'y prononce pour des quotas d'immigration.

Bien que la direction du Parti socialiste ait voulu garder secret ce rapport, il a été divulgué, et lui a valu des éloges, y compris du Front national, malgré les nombreuses condamnations du FN dans le rapport Boutih. Il condamne également les régularisations par le PS des sans-papiers (1981, 1988, 1997), qui encouragent l'immigration irrégulière et la clandestinité.

Le parti socialiste regrette donc son choix, ce rapport est-il si politiquement incorrect?

Parce que c'est de cela qu'il s'agit, ici, ce rapport aurait pu ne serait ce que lancer le débat. Le FN veut l'expulsion de tous les immigrés et de tous les Français descendants d'immigrés (qui ne sont pas blancs bien sûr)donc je pense que la comparaison  est exagérée.

Boutih veut traiter le problème différemment. Je ne suis pas particulièrement pro-Boutih mais je cherche à comprendre ce qui se passe, qu'y a-t-il dans ce rapport de si choquant pour le PS et le reste de la France? Si le débat avait eu réellement lieu peut-être que les émeutes n'auraient pas autant surpris les Français?

Voici un extrait de ce rapport, et honnêtement tout n'est pas à jeter...Il y a un problème avec l'immigration clandestine, et depuis que Sangatt a fermé la situation ne s'est pas forcément arrangée. Nous avons aussi tous vu les images de Melila... Je pense ue le parti l'a enterriné trop vite. 

"1 - Le préalable à une nouvelle politique passe par la reconnaissance du fait migratoire, qui doit être organisé pour être bénéfique à tous (…). Nous proposons de mettre sur pied une politique de quotas des flux migratoires permettant de prévoir les besoins et la capacité d'accueil de notre société. Ces quotas seront constitués sur la base du nombre d'immigrants que la France accueillera chaque année et concerneront les pays qui ont des relations historiques, économiques et politiques avec la France, comme le Maghreb, les pays de la zone CFA ou certains pays de l'Est et d'Europe membres ou non de l'Union.
 
2 - Les quotas seront établis par une cellule d'analyse et de prévision des flux, qui publiera régulièrement un rapport déterminant le nombre d'immigrés qui seront accueillis. Cette cellule sera en relation avec les partenaires sociaux, les différents ministères et administrations concernés, les représentants des pays partenaires, les associations et organismes travaillant en direction des immigrés. C'est le gouvernement, en Conseil des ministres, qui validera le nombre de titres de séjour accordés.(…)
 
3 - Une nouvelle administration: la nouvelle politique d'immigration, une fois les quotas déterminés, sera gérée par une administration spécifique, l'Administration pour l'accueil et l'insertion des immigrés (2A2I).
 
4 - Les candidats à l'émigration en France devront déposer leur demande à l'antenne 2A2I de leurs pays respectifs. Chaque pays disposera d'un nombre déterminé d'entrées et de droits de séjour. Les candidatures seront traitées chronologiquement.(…) Le candidat a donc tout intérêt à attendre plutôt que prendre le risque de la clandestinité.
5 - Les candidats retenus auront une préparation à l'immigration durant un trimestre avant leur arrivée, au cours duquel leur seront dispensées une formation linguistique minimum ainsi que des informations sur le pays et la région d'accueil. Une préformation professionnelle sera effectuée sous la responsabilité et avec le financement des entreprises concernées ou de leur syndicat professionnel.
 
6 - Un livret de suivi sanitaire, scolaire et familial permettra aux candidats retenus de préparer en amont leur arrivée et servira aux agences 2A2I de métropole à suivre leur parcours.
 
7 - La politique destinée aux nouveaux immigrés vise à permettre une insertion économique et culturelle rapide dans la société française (…) L'objectif est de permettre à un étranger présent en France depuis dix ans d'accéder à la nationalité française.
 
8 - A nouvelle politique, nouvelle législation. Le conglomérat des textes et circulaires accumulés depuis des dizaines d'années sera abrogé au profit d'une loi unique (…) L'objectif est de mettre fin aux statuts binationaux ainsi qu'aux pratiques non conformes au Code civil français, en matière de mariage et de filiation particulièrement.
 
9 - La nouvelle législation posera le principe d'un titre de séjour unique: la carte rouge valable dix ans et renouvelable automatiquement. Les nouveaux immigrés se verront attribuer cette carte dès leur arrivée ainsi qu'une autorisation de travail effective immédiatement.
 
10 - Deux autres types de titres de séjour particuliers seront instaurés. (…) Ils concerneront ceux qui, pour de multiples raisons, ont besoin de faire des allers-retours entre leur pays et la France. (…) C'est l'effet cliquet des frontières fermées que l'on peut ainsi démonter. Un titre de séjour périodique, la carte bleue, valable cinq ans et renouvelable, permettra à des étrangers un séjour et une autorisation de travail pendant six mois, cumulés ou non. Les bénéficiaires seront les travailleurs saisonniers, les chefs d'entreprise, les commerçants, les chercheurs, etc. Ce titre ne permet pas une installation définitive ou régulière sur le territoire.
11 - Un titre de séjour étudiants, la carte blanche, avec autorisation de travail et valable cinq ans non renouvelable, sera utilisé pour les étudiants étrangers.
 
12 - Dans la tradition républicaine, des symboles forts marqueront les nouveaux rapports entre la France et les immigrés: une journée nationale de l'immigration. (…) Le musée de l'immigration. (…) Un enseignement de l'histoire de l'immigration. (…)
 
13 - Les nouveaux immigrés devront, enfin, au moment de la délivrance de leur titre de séjour (carte rouge), prêter serment au respect des lois de la République, de la laïcité et de l'égalité homme-femme.
 
14 - L'efficacité de toute politique d'immigration repose sur une harmonisation européenne. (…) L'Europe deviendra un partenaire fort du co-développement.
 
15 - Notre politique de gestion de l'immigration doit s'inscrire dans cette réalité et constituer une des bases d'une politique de codéveloppement construit sur des rapports nouveaux entre la France et les pays partenaires."
 
Il y a du sens dans tout cela, pour ma part il fallait en discuter, parce que le problème de l'immigration clandestine dure depuis trop longtemps sans que personne n'ai proposé quoi que ce soit.
Ce document est une bonne base de discussion...
 
Merci
 
La chroniqueuse

 

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3 décembre 2005 6 03 /12 /décembre /2005 11:08

Devant la débacle politique française il n'y a qu'une seule solution!

Il faut lancer une campagne de vote pour 2007 et maintenant, tout le monde doit s'inscrire sur les listes!

Je connais bien les arguments des abstentionnistes, ils voient bien que nous avons affaire à des ambitieux, la droite défend ses privilèges, et avec le temps la gauche s'est mise à faire la même chose.

Tous des énarques trop éloignés du peuple autant par l'esprit que dans le vécu. Il ne suffit pas d'aller sur un marché d'une commune quelconque une fois tous les trois ans pour connaître les gens et leurs soucis.

Leur langage n'est pas clair, ils jargonnent pour échapper aux questions pièges, voire on a parfois l'impression que les deux principaux camps politiques en France sont de connivence sur les plateaux de télévision.

Tout cela est vrai, moi-même je ne fais plus confiance aux membres du parti socialiste, leur guerre interne et nombriliste de pouvoir a fait qu'il n'ont pas du tout jouer leur rôle de parti d'opposition ces trois dernières années, pourtant il y avait matière! L'impopularité graduelle de Raffarin leur donnait de belles opportunités de protestation. Ils n'étaient pas au fait de ce qui se passait, car ils ne pensaientt qu'à leur intérêts personnels.

Ils ont oublié la leçon n°1 :faire celui qui est à l'écoute, le ministre de l'intérieur actuel n'a pas oublié, lui. 

Tout cela est malheureusement vrai, mais le choix est limité. N'oublions pas ce qui est en train de se dresser à l'horizon, un homme qui ne reculera devant rien pour accéder à la plus haute instance politique française pas même à pactiser avec l'énemi.

Nous avons le choix entre le pire et le moins pire, encore faut-il voter...

Merci

La chroniqueuse

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2 décembre 2005 5 02 /12 /décembre /2005 12:55

« Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a au VietNam une tête coupée et un oeil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées. de tous ces prisonniers ficelés et interrogés, de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent. [...]

J’ai relevé dans l’histoire des expéditions coloniales quelques traits que j’ai cités ailleurs tout à loisir.

Cela n’a pas eu l’heur de plaire à tout le monde. Il paraît que c’est tirer de vieux squelettes du placard. Voire !

Etait-il inutile de citer le colonel de Montagnac, un des conquérants de l’Algérie :

 

" Pour chasser les idées qui m’assiègent quelquefois, je fais couper des têtes, non pas des têtes d’artichauts, mais bien des têtes d’hommes. "

 

Convenait-il de refuser la parole au comte d’Herisson :

 

"Il est vrai que nous rapportons un plein barils d’oreilles récoltées, paire à paire, sur les prisonniers, amis ou ennemis. "

 

Fallait-il refuser à Saint-Arnaud le droit de faire sa profession de foi barbare :

 

"On ravage, on brûle, on pille, on détruit les maisons et les arbres."

 

Fallait-il empêcher le maréchal Bugeaud de systématiser tout cela dans une théorie audacieuse et de se revendiquer des grands ancêtres :

 

"Il faut une grande invasion en Afrique qui ressemble à ce que faisaient les Francs, à ce que faisaient les Goths."

 

Fallait-il enfin rejeter dans les ténèbres de l’oubli le fait d’armes mémorable du com­mandant Gérard et se taire sur la prise d’Ambike, une ville qui, à vrai dire, n’avait jamais songé à se défendre :

 

"Les tirailleurs n’avaient ordre de tuer que les hommes, mais on ne les retint pas ; enivrés de l’odeur du sang, ils n’épargnèrent pas une femme, pas un enfant... A la fin de l’après-midi, sous l’action de la chaleur, un petit brouillard s’éleva : c’était le sang des cinq mille victimes, l’ombre de la ville, qui s’évaporait au soleil couchant."

 

Oui ou non, ces faits sont-ils vrais ? Et les voluptés sadiques, les innommables jouissan­ces qui vous friselisent la carcasse de Loti quand il tient au bout de sa lorgnette d’officier un bon massacre d’Annamites ? Vrai ou pas vrai ?  Et si ces faits sont vrais, comme il n’est au pouvoir de personne de le nier, dira-­t-on, pour les minimiser, que ces cadavres ne prouvent rien ?

Pour ma part, si j’ai rappelé quelques détails de ces hideuses boucheries, ce n’est point par délectation morose, c’est parce que je pense que ces têtes d’hommes, ces récoltes d’oreilles, ces maisons brûlées. ces invasions gothiques, ce sang qui fume, ces villes qui s’évaporent au tranchant du glaive, on ne s’en débarrassera pas à si bon compte. Ils prouvent que la colonisation, je le répète, déshumanise l’homme même le plus civilisé ; que l’action coloniale, l’entreprise coloniale, la conquête coloniale, fondée sur le mépris de l’homme indigène et justifiée par ce mé­pris, tend inévitablement à modifier celui qui l’entreprend ; que le colonisateur, qui, pour se donner bonne conscience, s’habitue à voir dans l’autre la bête, s’entraîne à le traiter en bête, tend objectivement à se transformer lui-­même en bête. C’est cette action, ce choc en retour de la colonisation qu’il importait de signaler. »

Aimé Césaire, poète et homme politique, né en 1913 à la Martinique.

Il a été maire de Fort de France (1945 - 2001) et député de la Martinique (1945 - 1993) ; il a obtenu la départementalisation de la Martinique en 1946.

Ce texte date de 1950, alors tachons de ne pas régresser...

Merci

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2 décembre 2005 5 02 /12 /décembre /2005 11:18

"Les Noirs plus violents que les Arabes"  le 01/12/2005.

M. Sarkozy ne se lasse décidément pas de se trahir par le biais de ses réflexions de plus en plus recherchées et argumentées.

Alors que certaines personnes de la communauté noire en France interviennent lors de l'émission de M. Denisot sur Canal +, pour signifier leur désir de ne pas être des citoyens de seconde zone, voilà qu'ils sont pointés du doigt de manière élégante et courtoise.

le Gri-Gri international ( qui se présente comme un "quinzomadaire satirique françafricain") révèle ces propos prononcés par le ministre de l'Intérieur :

"ce sont curieusement les Noirs plutôt que les Arabes qui sont violents"

Il aurait ajouté que les Ivoiriens et les Congolais le seraient même davantage que les autres!

Ces propos ne sont pas officiels, mais il est de plus en plus difficile de donner du crédit à cet homme, je décide sciemment de les croire. On est plus à cela près finalement...

J'ose espérer que les communautés françaises d'origine africaine se lasseront d'être insultées en permanence, et je voudrai qu'ils se décident tous à s'inscrire sur les listes électorales pour pouvoir voter en 2007, afin qu'enfin les politiciens de tout bord réalisent qu'ils doivent compter avec eux!

La violence n'a fait que donner l'opportunité aux Français de souche qui ont du mal avec la tolérance d'assumer leurs préjugés et sans honte. Il est temps je crois de faire contrebalancer tout cela  et avec leurs armes!

Inscrivez-vous et votez!

S'il-vous-plaît, la Chroniqueuse

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1 décembre 2005 4 01 /12 /décembre /2005 20:24

"Ma question ne porte pas sur le racisme anti-Blancs, phénomène sur lequel j'attends une réponse écrite, mais sur les mariages blancs. Dans ma commune, lors d'un mariage sur deux, l'hôtel de ville résonne de youyous..."

«il n'y a que les futurs époux et les témoins qui ne se connaissent manifestement pas»

François Grosdidier, député UMP de Moselle.

"Qu'a fait ce pays aux Africains ? Que du bien"

 "l'esclavage n'était pas une Shoah, pas un crime contre l'humanité"

Alain Finkielkraut, philosophe.

« Tout le monde s'étonne : pourquoi les enfants africains sont dans la rue et pas à l'école ? Pourquoi leurs parents ne peuvent pas acheter un appartement ? C'est clair, pourquoi : beaucoup de ces Africains, je vous le dis, sont polygames. Dans un appartement, il y a trois ou quatre femmes et 25 enfants. Ils sont tellement bondés que ce ne sont plus des appartements, mais Dieu sait quoi ! On comprend pourquoi ces enfants courent dans les rues. »

Hélène Carrère D'Encausse, secrétaire perpetuelle de l'académie française.

« Vous en avez assez hein ? Vous avez assez de cette bande de "racaille"? Et bien on va vous en débarasser »

"Pourquoi croyez-vous que les banlieues se sont embrasées ? Parce que j'ai employé les mots racaille ou Karcher ? Mais enfin, de qui se moque-t-on ?". "Si j'avais un reproche à me faire, c'est que compte-tenu d'un certain nombre d'individus que nous avions face à nous et leur pedigree* judiciaire, le mot racaille est sans doute un peu faible"

« Nous allons nettoyer la cité des 4000 [à la Courneuve] au Kärcher.»

« il y a plus de problèmes pour un enfant d'un immigré d'Afrique noire ou d'Afrique du Nord que pour un fils de Suédois, de Danois ou de Hongrois. Parce que la culture, parce que la polygamie, parce que les origines sociales font qu'il a plus de difficultés. »

Le ministre de l'intérieur.

« Le jour où nous aurons en France, non plus cinq millions mais 25 millions de musulmans, ce sont eux qui commanderont. Et les Français raseront les murs, descendront des trottoirs en baissant les yeux »

J.M Le Pen

"Si vous désirez la sympathie des masses, vous devez leur dire les choses les plus stupides et les plus crues."

L'auteur d'un livre appelé Mein kampf

A vous de juger donc...

Merci,

La chroniqueuse


*Pedigree est un mot qui ne s'applique qu'aux animaux domestiques (chiens, chevaux...).

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30 novembre 2005 3 30 /11 /novembre /2005 12:32

Définiton:

L'esclavage désigne la condition sociale de l'esclave, travailleur non libre et non rémunéré qui, au même titre qu'un objet, est juridiquement la propriété d'une autre personne. Au sens large, il désigne le système social reposant sur cette pratique.

Les esclaves sont tenus d'obéir à tous les ordres de leur maître depuis leur naissance (ou capture, ou passage à l'état d'esclave) jusqu'à leur mort (ou parfois leur libération, ou affranchissement).

En tant que propriété, l'esclave peut faire l'objet des transferts inhérents à la notion de propriété : on peut donc l'acheter, le vendre, et même le louer.

L’esclave se distingue du captif ou du forçat, conditions voisines dans l'exploitation, et de la bête de somme, par un statut juridique propre, déterminé par les règles et les lois en vigueur dans le pays et l’époque considérés.

L'histoire de l'esclavage en Martinique:

1685 :

Colbert, ministre de louis XIV, synthétise dans un texte sous le nom de "code noir " l’ensemble des instructions concernant les esclaves dans les colonies.

1685-1717 :

La Martinique se couvre de sucreries. L’île est revenue dans le domaine Royal.Il faut environ entre 2 et 3 esclaves par hectares plantés en canne. La Martinique a plus d’esclaves que de colons. L’un des problèmes auxquel est confronté le système esclavagiste est double : d’une part il existe une résistance des esclaves sous toutes ses formes (révoltes, empoisonnement, suicide…) et d’autre part le problème de l’équilibre du ratio entre les hommes et les femmes pour permettre la naissance d’esclaves. Il faut donc importer des femmes. Le statut des enfants suit le sort de la mère : un enfant né d’une mère esclave et d’un père libre deviendra esclave.

1715 :

Plus de 1400 expéditions régulières partent de Nantes.

1717 :

Révolte des blancs appelée " Gaoulé " contre le gouverneur et l’intendant qui sont renvoyés au régent. Le port de Nantes va être autorisé à s’occuper du trafic de traite des esclaves.

1787-1788 :

La Martinique sert de point de passage du ravitaillement en armes des insurgents américains contre les Anglais. Rochambeau, qui a commandé aux USA, est envoyé comme gouverneur de la Martinique au début de la révolution.

 

1789-1790 :

Les Anglais essayent d’occuper l’île et Rochambeau mobilise les milices pour résister et incorpore des esclaves dans ses troupes en leur promettant la liberté s’ils se comportent comme des soldats. On appelera ces esclaves sous la restauration après 1818 "les libertés Rochambeau" et parfois "libres de fait" ou "libres de Savane".

Comme pendant la révolution il est impossible d’exporter les sucres vers la France en pleine guerre révolutionnaire et d’importer la nourriture nécessaire en particulier aux esclaves, ces derniers doivent se débrouiller eux-mêmes pour planter ce qu’ils vont manger. La pression des maîtres sur eux diminue.

1793 : Révolution française.

A la suite des pressions organisées par la société des amis des noirs et d’humanistes comme l’Abbé Grégoire, la convention proclame l’abolition de l’esclavage.

La Martinique ne reconnaîtra pas l’abolition contrairement à la Guadeloupe car le groupe de colons mené par Dubucq va être occupé par les Anglais.

Janvier 1794 :

Les républicains acceptent de faire appliquer plus franchement la loi égalitaire votée en mars 1792 par la législative. La majorité des libres de couleur change de camp, pendant que leurs anciens alliés négocient la remise de l’île à l’Angleterre. Après la capitulation de mars 1794, les défenseurs de la République sont déportés par les anglais.

 

L’abolition de l'esclavage, votée par la Convention le 4 février 1794, est restée sans effet à la Martinique du fait qu’elle appartienne aux anglais. C’est la différence avec la Guadeloupe où l’esclavage a été aboli au temps de Victor Hugues, commissaire de la République. L’esclavage y sera rétabli le 19 mai 1802 sous le règne de Napoléon 1er.

1814-1830 :

La majorité des Blancs estime que seuls un régime inégalitaire ignorant la séparation des pouvoirs et le système représentatif permettront la survie de la colonie. Lors de la rédaction de la Charte de 1814, ils obtiennent le rétablissement provisoire des institutions de l’Ancien Régime. Sans précipitation, les gouvernements de la Restauration s’efforceront d’amener les colons à accepter le droit commun.

 

1822-1826 :

La dégradation de la situation économique liée à la taxation des sucres à l’entrée en France, puis au début de l’industrie betteravière, entraîne des résistances. En même temps, hommes libres de couleur et esclaves sont suspectés de tendances séparatistes. On prétend que l’usage du poison ferait partie de leurs arguments.

Au mois d’octobre, des demi-libres se révoltent au Carbet. Les accusations de subversion portées en décembre 1823 contre Bissette, un cadre de couleur, et les déportations massives opérées en 1824 pour décourager les velléités de réformes égalitaires du gouvernement, n’empêchent pas le système représentatif de réapparaître en 1826, sous forme d’un Conseil général, élu par une très petite minorité. Cependant, deux ans après, la réforme judiciaire échoue.

1830-1846 :

 

Le sucre perd un tiers de sa valeur pendant que l’amélioration du sort des esclaves exige des dépenses croissantes.

Dans les habitations, le remplacement de la houe par la charrue allège le travail. Les premiers moulins à vapeur n’amènent pas de changements.

1830-1833 :

Les libres accèdent à tous les emplois et deviennent électeurs et éligibles. L’enseignement primaire se développe. Néanmoins, l’égalité reste limitée.

La préparation des élections au Conseil colonial qui remplace le Conseil général développe l’agitation. En décembre 1833, dans la paroisse de Grand’Anse (aujourd’hui le Lorrain) où, de plus, les planteurs ont refusé la nomination d’un officier de milice de couleur, une révolte, soutenue par la ville de Marigot, entraîne la dissolution de la milice. L’amélioration du sort des l’esclaves est liée à une reprise démographique qui compense l’arrêt de la traite. Elle annihile en partie les efforts de l’Etat qui, après 26 000 affranchissements, n’a vraiment réussi à régler que le sort des libres de fait, personnes affranchies dont la liberté n’était pas reconnue par l’administration.

 

1845 :

La première usine, celle de John Thorp, est créée et engendre de nouveaux rapports de forces en réduisant les habitations des alentours au rôle de fournisseur de cannes. En contrepartie, celles-ci n’ont plus besoin du travail de nuit et leurs revenus augmentent. Mais le besoin d’une main d’œuvre, que l’usine ne pourra trouver facilement que lorsque chacun pourra offrir son travail librement, contribue à faire admettre le remplacement de l’esclave par l’ouvrier.

1848 :

En février, la révolution est accueillie avec soulagement. Le décret d’émancipation est signé à Paris le 27 avril. Il ne sera connu que le 3 juin. En avril, le décret du 4 mars créant la Commission d’émancipation fait parler d’émancipation de droit, car "nulle terre française ne peut plus porter d’esclaves".

 

Loin de poursuivre les marrons, les maîtres expulsent les fortes têtes. Des ateliers en grève réclament case, jardin et salaire comme attributs de la liberté.

Victor Schoelcher, secrétaire d’Etat à la marine et aux colonies, est un homme très important à cette période. Il est l’ennemi juré de Bissette qui a refusé de le nommer à la Commission d’émancipation. Ses amis se mobilisent pour faire réparer cette injustice. Des émeutes s’en suivent.

22 mai 1848 :

Des capitalistes réclament l’émancipation immédiate. Les abolitionnistes, qui attendaient l’arrivée du polytechnicien de couleur Perrinon, reprennent cette solution à leur compte. La décision locale d’abolition, du 23 mai, permet aux Martiniquais de proclamer leur fierté d’avoir pris leurs affaires en main à un moment crucial.

Les émeutes du 22 mai ont provoqué la proclamation de l’émancipation onze jours avant l’arrivée du décret. Les nègres ont brisé leurs chaînes ("Nèg pété chenn").

 

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30 novembre 2005 3 30 /11 /novembre /2005 10:55

"Les députés ont rejeté par 183 voix contre 94 une proposition de loi socialiste visant à abroger l'article de la loi de février 2005 sur les rapatriés qui souligne le "rôle positif" de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord."

Voilà, les enfants vont apprendre à l'école que la période de la colonisation française dans les pays d'Afrique était une bonne chose. Ces pays peuplés de sauvages à qui il fallait tout apprendre et tout prendre. Pourquoi ne sont-ils pas reconnaissants?

Une ingratitude qui franchement reste incompréhensible, la France leur a apporté tant de choses comme des écoles, des mairies etc. Comment vivraient-ils aujourd'hui s'il n'y avait eu la douce France généreuse et altruiste qui s'est démenée afin de leur apporter comfort et modernité!

Le fait est qu'on ne le saura jamais. Ce que je sais par contre c'est que les écoles étaient réservées aux enfants des colons, et que les "indigènes" n'avaient pas de papiers leur conférant une quelconque citoyenneté.

Je sais que la France fut bien aise d'exploiter les richesses de ces pays sans bien sûr leur demander leur avis.

C'est honteux, de ne pas reconnaître le mal que l'on a fait à tant de peuples et qui se répercute encore aujourd'hui...

Je ne suis pas fière de mon pays à l'heure qu'il est.

La chroniqueuse.

 souvenez-vous!

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