3 octobre 2006
2
03
/10
/octobre
/2006
10:13
Hier, lundi 2 octobre, notre ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire a fortement souhaité incarner l'homme qui serait en mesure de rassembler tous les Français. J'ai vraiment l'impression que M. Sarkozy commence à être fatigué de cette course à la présidence. Il a fait part à la presse de sa stratégie qui à défaut d'être censée est très claire concernant les voix de l'extrême droite.
"C'est la grande question du Front National, que nous avons contribué à créer dans notre pays en n'assumant pas des valeurs, des idées et une politique que les électeurs nous avaient demandé à l'époque de défendre"
Comprenez donc que les valeurs, les idées et la politique que M. Sarkozy est prêt à défendre sont celles déjà défendues par J.M Le Pen. On ne saurait être plus explicite.
"...si le Front national a pu prospérer (...) c'est parce que nous les avions désespérés tout au long de ces 30 années où nous n'avions pas réussi à affirmer une politique assez forte."
"Nous n'avons pas à nous incliner devant la pensée unique sur un certain nombre de sujets".
Le concept de la "pensée unique" ne vous est pas familier?
"L'UMP doit donc s'efforcer de séduire l'électorat du FN".
Voilà, plus de faux semblants, une position claire et assumée à 100 % par le chef de l'UMP.
"Pourquoi voudriez-vous que je m'empêche de parler à un électorat qui était le nôtre ?"
"Pour le bénéfice de qui ? D'une gauche qui s'apprête à gouverner avec un Parti communiste et avec l'extrême gauche la plus ringarde et archaïque d'Europe ?"
Des propos sans aucune ambiguité qui ont néanmoins été suivis d'une sorte de clin d'oeil aux gens de la gauche mais attention, pas de tous, juste ceux qui sont assez intelligent pour voir que c'est lui qui détient la vérité.
"Ce que les Français de gauche pensent, peut-être que nous, les représentants de la droite et du centre, nous pourrions le faire", en parlant de lutte contre l'insécurité.
Séduire les électeurs FN et les électeurs de la gauche dans la même interview, vous pensiez que ce n'était impensable, et Nicolas Sarkozy fonce dans cette alternative pour le moins inattendue.
"Mais je pense que nous pouvons également récupérer une partie de l'électorat de gauche, parce qu'il y a une partie de la gauche française (...) - et je pourrais même me reconnaître dans ses idées - qui considère que l'ordre n'est acceptable que si c'est un ordre en mouvement".
Qu'est ce que l'ordre en mouvement? Peut-on l'opposé à un certain ordre juste?
"Eh bien cette gauche-là, sincère, elle a toute sa place avec nous. On ne peut quand même pas la condamner à voter pour le Parti socialiste le plus archaïque d'Europe."
Il aime bien le mot "archaïque".
"Eh bien cette gauche-là on peut la récupérer, et pareil pour les catégories populaires".
"En même temps que nous devons être plus courageux sur notre identité (...) nous devons être davantage ouverts sur les nouveaux thèmes."
Il n'y a plus vraiment de réelle cohérence dans son discours.
"Nous ne pouvons pas nous couper de pans entiers de la société. Nous devons être beaucoup plus offensifs sur des thèmes qui n'appartiennent pas à la gauche".
Les thèmes qu'il voudrait souffler à la gauche ce sont ceux-ci :
l'Europe.
Le temps de travail: Abrogation de la loi sur les 35 heures, le nombre d'heures sups qu'il voudrait illimité avec en plus la possibilité de travailler le dimanche.
Le pouvoir d'achat.
La famille.
Les discriminations: Instauration de la discrimination positive.
Les droits des homosexuels: Il propose un nouveau "contrat d'union civile", nouvelle version du PACS actuel mais en aucun cas il n'est pour le mariage des homosexuels ni pour le droit à l'adoption.
La situation des fonctionnaires: sur lesquels on ne peut "pas avoir comme seul discours qu'il y en a trop", ou les "patrons voyous".
Technique grossière de "je dis tout ce qui peut faire plaisir aux gens", qu'ils soient d'extrême droite ou d'extrême gauche, qu'ils soient patrons ou fonctionnaires. Le populisme en action c'est ça:
Quand un patron part avec un "golden parachute", a-t-il souligné, "alors qu'il s'est trompé à la tête de son entreprise, je considère que ce n'est pas normal, que ce n'est pas raisonnable et je n'ai aucune raison de faire ce cadeau à la gauche, de caricaturer nos idées parce que nous aurions des pudeurs dans les expressions que nous utiliserions."
Je ne saisis pas vraiment lle rôle qu'a pu jouer la pudeur dans l'histoire des parachutes à la J2M...
"C'est ça la rupture que j'appelle de mes voeux".
"C'est la grande question du Front National, que nous avons contribué à créer dans notre pays en n'assumant pas des valeurs, des idées et une politique que les électeurs nous avaient demandé à l'époque de défendre"
Comprenez donc que les valeurs, les idées et la politique que M. Sarkozy est prêt à défendre sont celles déjà défendues par J.M Le Pen. On ne saurait être plus explicite.
"...si le Front national a pu prospérer (...) c'est parce que nous les avions désespérés tout au long de ces 30 années où nous n'avions pas réussi à affirmer une politique assez forte."
"Nous n'avons pas à nous incliner devant la pensée unique sur un certain nombre de sujets".
Le concept de la "pensée unique" ne vous est pas familier?
"L'UMP doit donc s'efforcer de séduire l'électorat du FN".
Voilà, plus de faux semblants, une position claire et assumée à 100 % par le chef de l'UMP.
"Pourquoi voudriez-vous que je m'empêche de parler à un électorat qui était le nôtre ?"
"Pour le bénéfice de qui ? D'une gauche qui s'apprête à gouverner avec un Parti communiste et avec l'extrême gauche la plus ringarde et archaïque d'Europe ?"
Des propos sans aucune ambiguité qui ont néanmoins été suivis d'une sorte de clin d'oeil aux gens de la gauche mais attention, pas de tous, juste ceux qui sont assez intelligent pour voir que c'est lui qui détient la vérité.
"Ce que les Français de gauche pensent, peut-être que nous, les représentants de la droite et du centre, nous pourrions le faire", en parlant de lutte contre l'insécurité.
Séduire les électeurs FN et les électeurs de la gauche dans la même interview, vous pensiez que ce n'était impensable, et Nicolas Sarkozy fonce dans cette alternative pour le moins inattendue.
"Mais je pense que nous pouvons également récupérer une partie de l'électorat de gauche, parce qu'il y a une partie de la gauche française (...) - et je pourrais même me reconnaître dans ses idées - qui considère que l'ordre n'est acceptable que si c'est un ordre en mouvement".
Qu'est ce que l'ordre en mouvement? Peut-on l'opposé à un certain ordre juste?
"Eh bien cette gauche-là, sincère, elle a toute sa place avec nous. On ne peut quand même pas la condamner à voter pour le Parti socialiste le plus archaïque d'Europe."
Il aime bien le mot "archaïque".
"Eh bien cette gauche-là on peut la récupérer, et pareil pour les catégories populaires".
"En même temps que nous devons être plus courageux sur notre identité (...) nous devons être davantage ouverts sur les nouveaux thèmes."
Il n'y a plus vraiment de réelle cohérence dans son discours.
"Nous ne pouvons pas nous couper de pans entiers de la société. Nous devons être beaucoup plus offensifs sur des thèmes qui n'appartiennent pas à la gauche".
Les thèmes qu'il voudrait souffler à la gauche ce sont ceux-ci :
l'Europe.
Le temps de travail: Abrogation de la loi sur les 35 heures, le nombre d'heures sups qu'il voudrait illimité avec en plus la possibilité de travailler le dimanche.
Le pouvoir d'achat.
La famille.
Les discriminations: Instauration de la discrimination positive.
Les droits des homosexuels: Il propose un nouveau "contrat d'union civile", nouvelle version du PACS actuel mais en aucun cas il n'est pour le mariage des homosexuels ni pour le droit à l'adoption.
La situation des fonctionnaires: sur lesquels on ne peut "pas avoir comme seul discours qu'il y en a trop", ou les "patrons voyous".
Technique grossière de "je dis tout ce qui peut faire plaisir aux gens", qu'ils soient d'extrême droite ou d'extrême gauche, qu'ils soient patrons ou fonctionnaires. Le populisme en action c'est ça:
Quand un patron part avec un "golden parachute", a-t-il souligné, "alors qu'il s'est trompé à la tête de son entreprise, je considère que ce n'est pas normal, que ce n'est pas raisonnable et je n'ai aucune raison de faire ce cadeau à la gauche, de caricaturer nos idées parce que nous aurions des pudeurs dans les expressions que nous utiliserions."
Je ne saisis pas vraiment lle rôle qu'a pu jouer la pudeur dans l'histoire des parachutes à la J2M...
"C'est ça la rupture que j'appelle de mes voeux".
Merci,
La chroniqueuse.