M. le premier ministre a défendu aujourd'hui son projet de nouveau contrat pour les jeunes le "contrat anti-précarité".
Il avance qu'il s'agit là d'un nouveau CDI pour les jeunes entrant dans la vie active.
"Ce contrat première embauche que nous créons, c'est un contrat anti-précarité, c'est pour entrer tout de suite sur le marché de l'emploi et faire en sorte que tous les jeunes puissent avoir ainsi un meilleur avenir"
Cela parait trop beau pour être vrai...
le CPE est assorti d'une "période de consolidation" de deux ans pendant laquelle l'employeur peut mettre fin au contrat sans motif. Le voilà donc le problème, je me disais aussi...
Deux ans donc où le patron peut faire ce qu'il veut, il a la main mise sur son employé et peut aussi bien le renvoyer au bout de 23 mois de bons et loyaux services sans avoir à se justifier!
Et ce contrat ose s'appeler "anti-précarité". Déjà dans le monde de l'intérim un employé n'a pas le droit travailler plus d'un an et demi, c'est là où souvent il s'arrête pour revenir dans l'entreprise après 6 mois d'allocations chômage.
Où est la différence? Qui nous dit que les patrons vont finir par embaucher...
Rien puisqu'ils jouiront d'une grande liberté. Mettre fin au contrat sans motif, c'est pour eux une aubaine!
Il ajoute : "C'est un vrai contrat à durée indéterminée, ouvert à tous les jeunes de moins de 26 ans".
"Il s'agit bien de façon très simple, sans idéologie, sans esprit partisan, de répondre à un problème majeur pour la société française"
Biensûr, sans idéologie...
De Villepin ne fait pas une politique de gauche, ça c'est sûr...
"On ne peut pas, même avec beaucoup de mauvaise volonté, faire en sorte que les Français prennent des vessies pour des lanternes"
"Il y a une réalité, cette réalité est là, incontournable, et je demande simplement à chacun de regarder la réalité en face."
Il ne connait pas la réalité, il n'a rien trouvé de mieux et se justifie en disant que rien d'autre n'est possible, allons soyons réalistes!
Rien n'est vraiment fait en ce qui me concerne pour l'emploi des jeunes, ni des séniors d'ailleurs. J'aurai préféré qu'on ne ménage pas autant le MEDEF, encore une fois.
Merci,
La chroniqueuse