Dans Le Figaro (et oui j'y ai trouvé mon compte!), Thomas Piketty (économiste et directeur d'études à l'école des hautes études en sciences sociales) plaide pour la relance des ZEP.
"Si cela ne fonctionne pas, c'est parce que l'on ne concentre pas suffisamment les moyens budgétaires. Actuellement, la taille moyenne des classes de CE1 est de 22 élèves en ZEP, contre 23 ailleurs. La différence est minime. Mais pour réduire l'échec scolaire, il n'y a pas pour autant besoin de passer à 10 élèves par classe. D'après mes simulations, l'inégalité de réussite scolaire pourrait être réduite de 40% avec une taille moyenne de classe de 18 élèves en ZEP et de 24 élèves hors ZEP, à budget global constant évidemment !".
Voilà qui méritait je pense d'être souligné.
Voilà que le "jesaispluscombientième" ministre de l'éducation nationale et le premier ministre ont trouvé la solution miracle à tous nos problèmes du moment: Exclure les jeunes en difficultés du système éducatif dès 14 ans. Moins d'heures d'enseignement général ce qui biensûr selon M. de Robien ne les empêchera pas de revenir si ils le désirent vers un bac général!!
On tire pas un peu vers le bas, là?
Tout cela avec un fort accompagnement des TICE, je traduit pour ceux qui ne connaissent le jargon éducatif, les nouvelles technologies. Cependant personne n'a encore vraiment prouvé qu'un ordinateur suffisait pour booster l'acquisition des savoirs. En clair, l'informatique n'est pas le remède miracle pour améliorer les apprentissages, et y a des chercheurs qui le disent ça, oui monsieur!
N'oublions pas que notre société dévalorise fortement les orientations profesionnelles. D'ailleurs, il faudrait que les gens admettent qu'avoir un fils de 20 ans électricien qui travaille n'est pas moins gratifiant qu'un fils de 25 ans encore à charge et qui n'arrive pas avoir le CAPES de philosophie (mais bon, c'est vrai que c'est dur avec 60 postes).
Je pense qu'encore une fois que les membres du gouvernement se trompent de voie, en proposant une enième voie de garage aux jeunes...
Merci.
La chroniqueuse effarée